Nouvelle ère pour la Société historique de Bellechasse
HISTOIRE. La Société historique de Bellechasse est en pleine transformation. Les ententes conclues depuis 2021 avec la Congrégation des Sœurs de Notre-Dame-du-Perpétuel-Secours, en lien avec leur éventuel déménagement, permettront à l’organisme de jouer un rôle prépondérant dans la préservation du patrimoine matériel et immatériel des religieuses, en collaboration avec la municipalité de Saint-Damien.
En marge de l’assemblée générale annuelle de l’organisme tenue le 24 avril dernier à l’église de Beaumont, activité qui a attiré une cinquantaine de personnes, le président Michel Tardif a mentionné que 2021 avait été une année chargée pour son organisation.
Outre l’ouverture du nouveau Centre d’archives Bellechasse et la prise en charge des archives des religieuses, la congrégation NDPS a légué à la SHB son centre historique, le parc Virginie-Fournier, la chapelle Sainte-Anne, la maison souvenir ainsi que la Maison généralice.
« La Congrégation demeurera locataire de la Maison généralice et nous lèguera un fonds financier pour assurer la pérennité de ces installations. Les chiffres que nous présenterons à la prochaine assemblée générale seront de beaucoup supérieurs à ceux que nous avons dévoilés cette année », indique M. Tardif qui rappelle qu’en 2021, la SHB a présenté le plus important chiffre d’affaires de son histoire à un peu plus de 209 000 $, contre 78 986 $ en 2020 et 71 145 $ en 2019.
« Ce fut notre plus grosse année à vie. On avait 13 employés, dont plusieurs étaient sur des programmes gouvernementaux, notamment du fédéral », ajoute M. Tardif qui rappelle qu’outre l’installation et l’ouverture du Centre d’archives Bellechasse, l’été 2021 a été marqué par la réouverture, au public, du Centre historique.
Importantes transformations en vue
Le centre historique, tel qu’on le connaît, sera de nouveau accessible au public à l’été 2022. Le bâtiment présentera un nouveau visage dès 2023, assure Michel Tardif.
« Quand on entre dans le centre historique, on voit plusieurs séries d’objets qui été amassés au fil du temps et qui ont été colligés par les religieuses, mais ça ne nous dit pas l’histoire de la congrégation, ça ne parle pas du fait que les religieuses ont enseigné dans 14 paroisses de Bellechasse, qu’elles sont allées en Amérique latine et ailleurs dans le monde », mentionne-t-il en ajoutant que la SHB entendait, à cet effet, ouvrir un véritable « musée des religieuses ».
« La municipalité va s’occuper de la maison mère (aile centrale) et nous, on va gérer les quatre bâtiments qui nous ont déjà été légués, ainsi que la grande chapelle et, sous celle-ci, la grande salle de réception où va établir le nouveau musée des religieuses », précise-t-il en ajoutant que le centre historique sera, pour sa part, entièrement transformé.
Au premier étage, on retrouvera le nouveau Musée de Bellechasse où des expositions sur diverses thématiques (des expositions temporaires, semi-temporaires, annuelles ou permanentes et autres) seront tenues. Le Centre d’archives sera transféré au rez-de-chaussée, lui qui est actuellement dans l’aile H (infirmerie), où seront implantés les futurs locaux de l’Oasis Saint-Damien.
« Le nouveau musée des religieuses, c’est quelque chose qui est appelé à peu bouger au cours des 20 prochaines années. Nous sommes à monter ce projet qui va coûter près de 420 000 $ », indique le président qui ajoute que l’aménagement de celui-ci et la transformation du centre historique, incluant l’installation des nouvelles expositions, devraient entraîner des investissements avoisinant 1,2 M$.
« Les religieuses, dans leur legs, vont aussi nous donner un montant – celui-ci sera dévoilé ultérieurement par les responsables de la congrégation – qui permettra l’embauche d’un directeur du centre d’archives pour une période de 10 ans et un autre pour un directeur du musée. Comme bénévoles, il y a des limites à ce que nous puissions faire et ça prend des professionnels pour s’occuper de projets aussi spécifiques que ceux-ci », poursuit M. Tardif qui salue le travail de plusieurs de ces bénévoles dont Pierre Lefebvre qui s’occupe du volet histoire, archives et patrimoine et rencontre les muséologues, les architectes et monter les thématiques des expositions.
Michel Tardif précise que le volet gestion est sous sa responsabilité, ce qui comprend le dépôt des demandes de subventions, les rencontres avec la municipalité, l’Oasis et la MRC, etc.
Vers une certification muséale ?
Soulignons que le déménagement du centre d’archives au rez-de-chaussée du centre historique devrait se faire au cours de l’automne. « On va faire beaucoup de promotion pour que les gens viennent voir le centre historique cet été. Il y a beaucoup d’éléments que l’on peut voir actuellement sur les deux étages du bâtiment qui seront retirés. Certains seront intégrés dans l’exposition sur la vie des religieusesm alors que d’autres se retrouveront dans certaines expositions thématiques ou feront l’objet de prêts avec d’autres musées », indique-t-il en ajoutant que les démarches devant mener à l’obtention d’une certification muséale, après un premier refus, se poursuivaient et qu’une nouvelle demande sera déposée en 2023.
Une telle certification gouvernementale s’accompagne normalement d’une contribution gouvernementale annuelle de 300 000 $.