Odeurs émanant du site d’enfouissement à Armagh: Les élus dirigent le blâme se dirige vers le ministère
Les élus de la MRC de Bellechasse ont adopté une résolution qui dirige le blâme entourant les odeurs émanant du site d’enfouissement technique situé à Armagh vers la direction régionale du ministère de l’Environnement à Sainte-Marie (MDDEP). Les maires ont tenu à rappeler dans leur résolution que les odeurs et émanations d’hydrogène sulfuré dans l’air ambiant étaient causées par le gypse contenu dans le matériel de recouvrement et que le ministère avait permis l’utilisation de ce matériel de recouvrement.
La MRC de Bellechasse déplore de plus que la direction régionale lui ait attribué un avis de non-conformité en date du 10 février dernier en lien avec les problématiques des odeurs émises par le site d’enfouissement. Les élus considèrent que le MDDEP est lui-même directement concerné par cet avis et par la problématique des odeurs qui est soulevée. Ils attestent que le ministère a permis l’émission dans l’environnement d’un contaminant en délivrant un certificat d’autorisation à l’entreprise Véolia pour l’utilisation d’un matériau alternatif comme recouvrement et un autre certificat à la MRC pour l’utilisation de résidus fins provenant d’un centre de tri de matériaux de construction sans l’aviser des risques potentiels de l’utilisation de ce matériel.
Les nombreux avis entendus lors de l’assemblée allaient dans le même sens. « Ils autorisent et ne savent même pas ce qu’ils autorisent et après, ils nous mettent en infraction. Ils autorisent des choses qu’ils ne connaissent pas. » disaient certains. Le ministère a même autorisé l’utilisation de ce matériau à la MRC de la Nouvelle-Beauce pour le même usage à son lieu d’enfouissement technique.
La MRC de Bellechasse demandera maintenant à ses procureurs d’appeler en responsabilité le MDDEP et les signataires des certificats d’autorisation émis souhaitant ainsi se protéger pour le suivi et contre toute poursuite qui pourrait lui être attribuée. Elle a tenu à rappeler qu’elle souhaitait mettre un terme à la problématique des odeurs à Armagh. Les élus disent maintenant souhaiter que le ministère et sa direction régionale agissent en collaborateur et non en organisme répressif.
Réplique du ministère
Le ministère estime pour sa part avoir émis un certificat d’autorisation en janvier 2010 à la suite d’une demande de la MRC pour l’utilisation d’un matériau de recouvrement journalier dans lequel un consultant précisait que le matériau visé respectait les exigences, soit de limiter le dégagement d’odeurs. Le ministère mentionne qu’il est de la responsabilité de l’exploitant du LET, lire la MRC de Bellechasse, de prendre les mesures nécessaires afin de limiter les émissions d’odeurs qui causent des nuisances olfactives au-delà des limites du site mais se dit toujours disposé à rencontrer la MRC pour identifier des solutions.