Pandémie: un statut spécial pour deux petites écoles des Etchemins

ÉDUCATION. Dans le contexte des mesures mises de l’avant par la Santé publique et le ministère de l’Éducation pour la rentrée scolaire, deux écoles de la MRC des Etchemins profitent d’un statut particulier qui permet aux élèves de 5e et de 6e année d’être exemptés du port du masque en tout temps dans les murs de leur milieu d’enseignement.

Après l’apparition des «bulles-classes» à la fin de la dernière année scolaire, place maintenant au concept des «bulles-écoles» à l’école Petite-Abeille de Saint-Cyprien, qui compte 17 élèves en 2020-2021, ainsi qu’à l’école Arc-en-Ciel de Saint-Camille avec ses 21 élèves.

Le directeur général du Centre de services scolaire de la Beauce-Etchemins, Normand Lessard, a souligné que son organisation avait déposé, dans les jours précédant la nouvelle année scolaire, une demande auprès de la Santé publique afin que cette dernière reconnaisse le concept de «bulles-écoles» pour ces deux institutions scolaires.

«Au niveau provincial, il n’y a pas de distanciation qui est nécessaire lorsque tu te retrouves avec des gens de ta bulle-classe. La direction de la Santé publique a autorisé cette exemption pour nos deux plus petites écoles et ça faisait beaucoup de sens à nos yeux. Dans le fond, ce qu’on veut, c’est avoir un milieu sain où les élèves sont en sécurité et ça rejoignait tous les critères de la Santé publique, alors on est bien heureux pour eux», précise-t-il.

Ces deux établissements sont les deux seules écoles du CSSBE qui profitent d’une telle exemption. «Les deux demandes venaient de notre part, mais nous sommes persuadés que ça rejoignait les demandes du milieu», poursuit le dirigeant.

À l’école de Saint-Cyprien, les six élèves de 5e et 6e année profitent pleinement de ce statut spécial qui les exempte de porter le masque en classe, comme ici, ainsi que dans les murs de l’école.

Soulignons que pour les deux écoles, les enseignants et les membres du personnel doivent en tout temps porter le masque et respecter une distance physique de deux mètres entre les élèves. Tout membre du personnel qui est à moins de deux mètres d’un autre individu doit porter un masque de procédure et une protection oculaire. Les élèves de 5e et 6 années doivent, comme partout ailleurs, porter leur masque dans le transport scolaire et le lavage des mains demeure obligatoire pour tous.

Une bénédiction pour nos petits milieux

Nathalie Lessard et Lyne Ménard, qui sont respectivement directrices des écoles de Saint-Camille et Saint-Cyprien, reconnaissent que la mise en place du concept de bulle-école est un avantage marquant pour leurs deux établissements et que celui-ci a permis aux élèves de retrouver un semblant de normalité.

Lyne Ménard confirme que dans les classes elles-mêmes, il n’y a aucune distanciation entre les élèves, mais qu’une distance obligatoire de deux mètres doit exister entre les adultes et les élèves. «Dans les écoles de plus grande taille, où il y a plus d’élèves ou de groupes, on a les «bulles-classes» et entre chaque bulle-classe, on doit avoir une distanciation d’un mètre entre les classes. Ici, les élèves de tous les niveaux peuvent être près l’un de l’autre, car nous sommes une bulle-école», précise-t-elle que ce concept est ce qui se rapproche de la situation pré-COVID. «Tant que nous n’avons pas de nouvelles directives, on va fonctionner comme cela», conclut-elle.

Aucune école en Côte-du-Sud

Du côté du Centre de services scolaire de la Côte-du-Sud, le directeur général Jean-Marc Jean souligne qu’aucune école du territoire ne profite du statut d’école-bulle pour le moment et qu’aucune demande en ce sens n’a été déposée auprès de la Santé publique.

Sept écoles pourraient éventuellement profiter d’un tel statut du fait que le nombre d’élèves qu’on y retrouve correspond à celui d’une classe-bulle d’une école de taille normale ou ayant plusieurs groupes.

Les établissements concernés sont ceux de Saint-Philémon, Buckland et Saint-Nérée dans Bellechasse, ainsi que les écoles de Sainte-Apolline, Saint-Just, Sainte-Félicité et Saint-Marcel, dans Montmagny-L’Islet.