Parc régional Massif du Sud: l’étude sur le potentiel du versant sud est lancée

TOURISME. L’étude visant à confirmer le potentiel de développement du versant sud du Parc régional Massif du Sud, ainsi que d’éventuels projets ou activités à caractère récréotouristique, est lancée.

La Corporation d’aménagement du Parc régional du Massif du Sud (CADMS), qui gère le site, a donné à la firme montréalaise Enclume, coopérative de travail œuvrant dans le domaine de l’aménagement du territoire, le mandat de réaliser cette étude, dont la phase 1 devrait être complétée au plus tard en janvier 2021.

«Cela fait des années que les administrateurs de la CADMS souhaitent découvrir le potentiel récréotouristique de ce secteur. Comme nous n’avions pas le temps à l’interne de réaliser une telle étude et d’explorer le secteur, nous avons décidé d’embaucher Enclume, firme qui se spécialise dans ce domaine et mené des projets similaires dans d’autres régions du Québec», indique le directeur général Jean-François Préfontaine.

La coopérative a donc reçu, dans un premier temps, le mandat de réaliser une étude de caractérisation du territoire, de ses paysages et de son potentiel récréotouristique. Pour cette étape, les représentants d’Enclume seront accompagnés de représentants du milieu qui connaissent bien le secteur et pourront leur présenter les études ou discussions menées par le passé sur ce dossier.

Dans un deuxième volet, la firme devra explorer et proposer des avenues d’aménagement propres à ce secteur puis, dans un troisième temps, réaliser un plan et un concept d’aménagement, en plus de trouver des sources de financement pour les projets qui seront retenus.

Jean-François Préfontaine souligne que le volet 1 de l’étude vise également à évaluer les besoins en activités récréotouristiques quatre-saisons du versant sud qui, rappelle-t-il, «devront d’être complémentaires à ce qui se passe déjà dans le parc, notamment du côté nord.»

«Il faudra explorer les ressources potentielles. On sait déjà que le versant sud en est un territoire dédié à la pratique de la chasse et qui est prisé à la fois des adeptes de sports motorisés comme le VTT et la motoneige. On doit vérifier son potentiel pour l’implantation d’activités récréotouristiques et de plein air», précise-t-il.

Projets à trois

Si le territoire du versant sud touche principalement les municipalités de Saint-Magloire et Saint-Luc, qui sont partie intégrante du parc régional, Jean-François Préfontaine se réjouit de voir les efforts menés conjointement par celles-ci et leur voisine de Sainte-Sabine qui, ensemble, travaillent à mettre en place des projets communs et complémentaires. «L’intégration de Sainte-Sabine est un aspect important de cette démarche», indique-t-il.

Rappelons que les trois municipalités, en collaboration avec leurs comités locaux de développement respectifs, mènent actuellement une démarche intitulée Programme de préparation à l’investissement (PPI) qui vise la réalisation de projets de développement distincts, mais complémentaires, alliant les services de proximité et le récréotourisme.

Pour les aider dans la réalisation de ce projet, les trois municipalités ont donné à la firme ID Territoires le mandat de les accompagner dans leur démarche et de mettre en place les plans d’affaires menant à la réalisation des projets ciblés.

Le projet, piloté officiellement par la nouvelle Corporation de développement de Saint-Magloire, nécessitera un investissement de 100 000 $. Celui-ci est financé à 80 % par le Chantier de l’économie sociale et chaque municipalité injectera 4 000 $ dans la démarche. Le reste sera financé par des prêts de personnel et de services dans le milieu.

Divers intervenants comme Mathieu Baillargeon de la MRC des Etchemins ainsi que Guy Boudreau et Jean-Louis Proulx, anciens agents de développement rural aux MRC de Bellechasse et de Montmagny, sont associés à la démarche.

M. Boudreau assurera la gestion du projet à raison d’une journée par semaine et s’assurera que les responsables d’ID Territoire puissent, à la fin de leur mandat en mars 2021, avoir cerné les projets retenus dans chaque localité, et avoir élaboré les documents (évaluation des coûts, avenues de financement, études de faisabilité et plans d’affaires) permettant le démarrage rapide de ces projets.

Pour la municipalité de Saint-Magloire, la construction d’un nouveau bâtiment multifonctionnel comprenant un restaurant et un poste à essence, avec des unités de motel, est en tête de liste de la nouvelle corporation de développement qui tiendra une consultation publique le 27 septembre prochain.

Du côté de Sainte-Sabine, le développement de nouvelles infrastructures dans le secteur du Club sportif Mont-Bonnet, qui subit actuellement une importante cure de rajeunissement, est au sommet des priorités tout comme l’avenir de l’église.

À Saint-Luc, enfin, le développement du réseau de quad ainsi que d’un service de restauration font partie des avenues regardées par le conseil municipal qui souhaite relancer son comité de développement dont la charte est toujours valide, mais qui n’a pas siégé depuis quelques années.