Pas juste du négatif, selon Alain Grenier

BEAUMONT. Tout comme son collègue Charles-Henri Lecours de la Beauce-Etchemins, le président de la Commission scolaire de la Côte-du-Sud, Alain Grenier, n’apprécie guère la façon de faire du gouvernement libéral qui imposera une fusion forcée de trois des quatre commissions scolaires en Chaudière-Appalaches. Toutefois, il ne voit pas que du négatif dans ce projet.

«Si celui-ci devait être adopté comme il nous l’a proposé, le Centre de formation en montage de ligne de Saint-Henri pourrait tomber sous la juridiction de la future commission scolaire qui présenterait l’une des offres en formation professionnelle les plus développées de la province», indique M. Grenier.

Ce dernier dit toutefois ne pas apprécier le peu de temps mis à la disposition du monde scolaire pour réagir et surtout accepter ce projet de réforme. «En plus d’avoir peu de temps pour l’étudier et proposer des modifications, le ministre nous dit que ces ajustements devront être mineurs, sans plus. Dans ce contexte, nos trois commissions scolaires sont condamnées à s’entendre», poursuit le dirigeant.

M. Grenier et la haute direction de la CS de la Côte-du-Sud rencontraient le personnel de la commission scolaire vendredi matin. D’autres discussions sont à prévoir avec les syndicats impliqués ainsi qu’avec les députés Dominique Vien et Norbert Morin en début de semaine prochaine. Le sujet sera discuté en comité plénier le mardi 25 novembre et une décision finale sera rendue lors d’une rencontre spéciale du conseil des commissaires qui aura lieu le 2 décembre. Le sujet sera à l’ordre du jour lors du prochain conseil général de la Fédération des commissions scolaires qui aura lieu les 5 et 6 décembre.

M. Grenier ajoute que la création de cette méga-commission scolaire qui regrouperait plus de 40 000 élèves présenterait toutefois plusieurs défis dont celui d’assurer des services de proximité pour les élèves. «C’est pour cette raison que nous nous étions retirés de l’étude de regroupement menée en 2012» rappelle-t-il, ajoutant que les défis seraient de nature administrative et syndicale, notamment avec l’arrimage des conventions collectives.

Bonne nouvelle

La venue de Saint-Henri dans cette future méga-commission scolaire fusionnée signifierait, entre autres, le retour des élèves de Saint-Henri dans le giron de l’école secondaire Saint-Anselme. Le maire Michel Bonneau a qualifié ce récent développement de «très bonne nouvelle» dans son ensemble.

«On doit se réjouir d’assister au retour éventuel des jeunes de Saint-Henri dans Bellechasse. Ça va aider au développement du sentiment d’appartenance envers notre MRC, ça va permettre de sauver les écoles secondaires du territoire et surtout, ça va nous donner la masse critique nécessaire pour avoir des programmes de sports-études ou langues et autres», signale-t-il.

Le maire de Saint-Henri, Yvon Bruneau, dit ne pas avoir pris connaissance du dossier et préférait donc ne pas commenter pour le moment.

Dans un entretien avec le journal Le Peuple de Lévis, le nouveau président de la Commission scolaire des Navigateurs, François Caron, dit avoir contacté les maires des municipalités de Saint-Henri et Saint-Lambert qui sont appelés à quitter leur territoire pour celui de la future Commission scolaire regroupée. «S’ils sont en accord avec la carte déposée, il n’y a rien à faire. Toutefois, si elles souhaitent rester attachées à la CSDN, elles devront le signifier», a-t-il précisé.

 

Avec la collaboration d’Éric Gourde et Mélanie Labrecque