Plusieurs ukrainiens bientôt dans Les Etchemins
RÉFUGIÉS. Après l’arrivée d’Amine Boudlablij et Maryna Chernopolska, deux familles ukrainiennes s’installeront à Saint-Magloire au cours des prochains jours et d’autres sont attendues dans Les Etchemins, confirme leur marraine, Stéphanie Lamontagne.
Le vendredi 26 août, Liudmyla Mevsha, Yevhenii Sedletskyi et leur fils de 9 ans, Tymofii, sont arrivés au pays et ceux-ci ont fait la route vers Saint-Magloire où ils sont arrivés vers minuit 15, tôt samedi matin.
C’est Amine Boudlablij qui s’est porté volontaire pour accueillir la famille à leur arrivée à l’aéroport Pierre-Elliot-Trudeau et leur servir d’interprète. Ce dernier était accompagné d’un bénévole du comité de la relance de Saint-Magloire. Pendant ce temps, Mme Lamontagne et Maryna Chernopolska s’occupaient de finaliser la préparation du loft qu’ils vont occuper, dans l’ancien presbytère de -Saint-Magloire, en attendant que leur appartement soit prêt.
Charpentier de formation, M. Sedletskyi avait un emploi qui l’attendait avant son arrivée dans la région. Il travaillera à la rénovation de logements, notamment celui réservé à sa famille et à l’autre famille ukrainienne qui arrivera à la mi-septembre. Il s’agit d’Anastasija Chesnokova, de son époux Yurii Chesnokov et de leur fils de 9 ans également, Konstantin.
Stéphanie Lamontagne confirme que ces deux familles ne sont pas les seules qui devraient normalement s’établir dans la région. « On en attend au moins quatre autres qui, ensemble, ont une dizaine d’enfants », mentionne celle qui effectue toutes ses démarches à titre personnel et avec peu de moyens.
Appel à la générosité
La venue de ces nouvelles familles, qui sont très attendues, comportera son lot de défis ne serait-ce que pour les cours de francisation. Ces cours ont normalement lieu à Saint-Georges et Mme Lamontagne a lancé des démarches afin qu’il puisse y en avoir dans Les Etchemins, ce qui faciliterait le déplacement de ces nombreux réfugiés qui n’auront aucun moyen de transport en arrivant dans la région. Le lieu de résidence de ces futurs arrivants sera aussi fonction du lieu où ceux-ci pourront travailler, une fois installés chez nous.
Mme Lamontagne a tenu à saluer la contribution du bénévole qui a accompagné Amine Boudlablij à Montréal vendredi, ainsi que celle du maire de Saint-Magloire, Daniel Thibault, qui en plus d’accueillir la famille après minuit, avait à titre personnel assumé les frais de transport (essence) ainsi qu’un repas pour toute la famille qui n’avait pas mangé pendant 12 heures avant leur arrivée au pays. Cela sans oublier la contribution du Garage Lagrange Toyota de Lac-Etchemin qui a accepté de fournir gracieusement la fourgonnette qui a permis de cueillir la famille.
Quant à lui, Daniel Thibault a tenu à saluer le travail de la conseillère Anne-Marie Beaudry qui a pris la famille établie à Saint-Magloire sous son aile et travaille à son intégration dans le milieu, s’occupant notamment de l’épicerie, du logement, de l’inscription des enfants à l’école, de l’ouverture des comptes bancaires et autres.
Pour les gens qui arriveront à la mi-septembre et ceux qui suivront, Mme Lamontagne souligne qu’elle est à la recherche de bénévoles qui accepteront d’aller les chercher à l’aéroport Trudeau ainsi que de personnes et entreprises souhaitant soutenir financièrement, ou autrement, la cause.
« S’il y a des épiceries ou des pharmacies qui seraient prêtes à offrir des chèques cadeaux, ou encore des personnes intéressées à faire des dons, je les invite à communiquer avec moi », indique Mme Lamontagne qui peut être jointe par cellulaire au 418 625-1770.
Au début de son aventure, Stéphanie Lamontagne souligne qu’elle avait amassé un peu plus de 600 $ en dons divers, notamment auprès de proches et amis, et qu’une fois avoir payé une épicerie pour la famille qui vient de s’installer à Saint-Magloire, il ne lui restera que 157 $ pour aller chercher ceux qui arriveront en septembre, ce qui couvrira à peine les frais d’essence et le stationnement à l’aéroport.
Les personnes qui souhaiteraient faire des dons en argent pourront le faire en versant celui-ci dans un compte ouvert spécialement à cet effet par Mme Lamontagne à la Caisse des Etchemins. « Je vais donner les coordonnées du compte à ceux qui souhaitent faire un don. Il y a aussi d’autres façons d’aider. J’ai une dame qui avait donné 200 $ en cartes cadeaux chez Metro. Il y a même un site pour les personnes qui souhaiteraient donner leurs points Air Miles, ce qui peut aider un réfugié à payer ses billets d’avion. Tous les moyens d’aider sont les bienvenus », mentionne-t-elle en conclusion.