Projet de CPE en préparation à Saint-Odilon

PETITE ENFANCE. Trois propriétaires de services de garde en milieu familial travaillent depuis près d’un an à la mise en place d’un Centre de la petite enfance (CPE) subventionné à Saint-Odilon. Celles-ci n’attendent plus que l’ouverture de nouvelles places en garderie sur le territoire de la MRC Robert-Cliche pour déposer leur demande.

Audrey Pomerleau, Caroline Labbé et France Carbonneau sont les trois instigatrices de ce projet qui vise à répondre, mentionnent-elles, à une demande croissante émanant au sein de la communauté et des paroisses environnantes.

Propriétaire d’un service de garde en milieu familial depuis 15 ans à Saint-Odilon, Audrey Pomerleau souligne que c’est à l’été 2020, au cœur de la pandémie, que ce projet a commencé à prendre forme.

« Avec d’autres propriétaires de services de garde en milieu familial, on tenait régulièrement des fêtes d’enfants qui permettaient à tout le monde de socialiser. Nous étions quatre ou cinq propriétaires qui se disaient, un peu à la blague au départ, que ce serait le fun d’avoir un CPE à Saint-Odilon et c’est resté de même jusqu’à l’été dernier. En raison de la COVID, il y a des services de garde en milieu familial qui ont fermé dans la localité et Caroline (Labbé) est celle qui a pris les devants », précise Mme Pomerleau qui ajoute que cette dernière voyait, au départ, la possibilité de réaliser ce projet dans les locaux de la caisse populaire, qui était alors à vendre.

« On a visité les lieux ensemble et on était emballées. On commençait à faire des plans dans notre tête, puis France s’est jointe à nous. Comme elle est fonceuse de nature, le projet a vraiment débloqué à partir de ce moment. »

Native de Saint-Odilon et propriétaire d’un service de garde en milieu familial à Saint-Joseph, Mme Carbonneau mentionne qu’elle et ses collègues se sont aperçues que la transformation du local de la caisse populaire ne répondait finalement pas à la vision qu’elles avaient d’un CPE prônant les saines habitudes de vie et le respect de la nature. Ce  faisant, elles ont décidé d’axer leurs efforts vers la construction d’un bâtiment neuf.

Un CPE aux couleurs de Saint-Odilon

Les trois promoteures disent vouloir transposer, dans ce futur CPE, le côté chaleureux que l’on retrouve dans les services de garde en milieu familial. « Nous voulons transposer notre vision et notre expérience du milieu familial, enlever le côté institutionnel traditionnel du CPE pour y apporter un côté plus chaleureux et une proximité que l’on retrouve habituellement dans nos milieux familiaux respectifs », précise Mme Pomerleau qui ajoute que le futur CPE sera un service de garde différent qui saura répondre à la capacité du milieu et sera, surtout, un complément aux milieux familiaux déjà en place.

« Nous allons fermer nos services de gardes respectifs, mais il n’est pas question de nuire aux milieux familiaux déjà en place », ajoute-t-elle.

La proximité avec la nature et le développement des saines habitudes de vie sont des éléments importants pour le choix du site du futur CPE qui devrait être érigé dans le secteur du Stade Cranbourne où l’on retrouve un boisé, des jeux et des installations sportives qui permettront aux jeunes de bouger à volonté, 12 mois par année. « On veut inculquer chez les enfants le plaisir de faire du sport dès le jeune âge et s’assurer qu’ils conservent ces acquis », indique France Carbonneau.

Milieu central

Les deux intervenantes rappellent que Saint-Odilon est un lieu central par où beaucoup de gens transitent quotidiennement. Celles-ci disent vouloir s’adresser autant aux gens de Saint-Odilon que de Saint-Joseph, Lac-Etchemin, Saint-Benjamin ou même Frampton, par exemple, ajoutant qu’elles recevaient régulièrement des appels de parents de ces localités à la recherche d’un service de garde.

« De Saint-Odilon, nous sommes à 40 km aller-retour de tout service de garde existant en-dehors de notre milieu et ça représente un défi pour les parents d’ici qui, s’ils vont aller ailleurs, décideront bien souvent de déménager, car ce n’est pas pratique pour eux », mentionne France Carbonneau.

Plusieurs appuis

Mmes Pomerleau, Carbonneau et Labbé soulignent que leur projet a déjà reçu un appui de la Municipalité de Saint-Odilon, du CLD Robert-Cliche et de nombreuses entreprises de Saint-Odilon, dont les employés sont constamment à la recherche de services de garde. Celles-ci rencontreront sous peu le député de Beauce-Nord, Luc Provençal, afin de le sensibiliser au projet.

Elles disent espérer l’ouverture de nouvelles places en garderie dans le secteur Robert-Cliche le plus rapidement possible. Afin de démontrer au gouvernement qu’un tel service est nécessaire, voire primordial pour Saint-Odilon et les paroisses environnantes, France Carbonneau invite les parents toujours à la recherche d’un service de garde à inscrire leurs enfants sur la Place 0-5, guichet unique d’accès aux places en service de garde reconnu par le gouvernement du Québec.

« Il faut passer par cette plateforme si on veut une place en milieu familial. Il y a actuellement 51 000 enfants à travers la province sur cette liste d’attente, ce qui est énorme », rappellent les promoteures qui mentionnent que le futur CPE de Saint-Odilon, lorsqu’il verra le jour, sera piloté par un organisme à but non-lucratif.