Réflexion sur l’avenir de certains actifs municipaux à Saint-Michel

ACTUALITÉS. Le Comité consultatif sur les actifs municipaux (CCAM) de Saint-Michel, de concert avec le conseil municipal, a lancé avant la période des Fêtes une vaste consultation visant à connaître l’avis de la population sur l’avenir de trois sites ou bâtiments appartenant à la Municipalité.

Un sondage a été acheminé dans les foyers de Saint-Michel (850 en tout) et de ce nombre, près de 300 personnes ou familles ont répondu en retournant le formulaire papier ou en remplissant celui disponible sur le site web de la Municipalité.

Les trois sites ou bâtiments visés par cette consultation étaient, dans un premier temps, le cœur institutionnel de Saint-Michel, avec sa vue directe sur le fleuve Saint-Laurent. On retrouvait également la vieille caserne incendie, située près du CHLSD de Saint-Michel, ainsi que le presbytère et la grange à dîme.

Le maire Stéphane Garneau souligne que les premiers résultats de ce sondage ont été présentés lors de la séance du conseil municipal de février par Janny Roy, conseillère municipale et présidente du CCAM. Une étude plus approfondie du sujet ainsi que des commentaires et suggestions des citoyens a eu lieu lors d’une séance de travail tenue le lundi 13 février.

Si l’ensemble des données de ce sondage est diffusé dans le journal municipal qui sera publié cette semaine, le maire Garneau a mentionné que l’ancienne caserne, qui a longtemps servi de lieu d’entreposage et qui est vide depuis de nombreuses années, est dans un piteux état.

« On devra assurément la démolir, je le crains, car les murs sont arrondis en raison de l’humidité. Ce n’est pas sécuritaire », indique le maire qui ajoute que si plusieurs citoyens ont justement suggéré de la démolir, d’autres ont suggéré d’y construire un nouveau bâtiment avec une vocation à déterminer (entrepôt ou autres), d’en faire un site touristique avec stationnement ou d’y aménager un kiosque d’information.

M. Garneau rappelle que toute décision en lien avec cette ancienne caserne sera prise en concertation avec les responsables du CHSLD Notre-Dame-de-Lourdes, bâtiment voisin arrière de la caserne, avec qui des discussions sont déjà en cours.

Ensemble paroissial et presbytère

En ce qui a trait à l’ensemble paroissial (cœur du village, incluant le terrain du presbytère et les deux stationnements autour de celui-ci), secteur offrant une vue sur le fleuve, plusieurs citoyens auraient manifesté le souhait que celui-ci devienne un lieu culturel et rassembleur pour l’ensemble des citoyens, un lieu permettant la présentation de festivals, d’événements ou d’activités comme ce fut le cas pour la Fête de Saint-Michel en septembre dernier. « Plusieurs répondants ont également dit espérer l’aménagement d’un parc sur le terrain situé au coin des rues des Remparts et Saint-Joseph, puis d’un site d’observation du fleuve », poursuit le maire.

Quant au presbytère et à la grange à dîme, l’aménagement d’un espace culturel avec une programmation détaillée d’activités, ou encore la venue de services comme un café-bistrot, un marché ou d’un espace muséal axé sur la protection du patrimoine et de l’histoire de Saint-Michel font partie des suggestions du public.

« Ce qui est sorti énormément dans les commentaires, c’est que ces actifs soient rentables et couvrent leurs frais. Les gens ont à cœur que la municipalité et eux-mêmes ne s’enfoncent pas dans un gouffre financier », poursuit le maire en ajoutant qu’aucune décision n’a été prise, par le conseil municipal, sur la vocation de ces bâtiments ou sites ou encore sur le choix des partenaires avec qui la municipalité fera affaire.

« C’est important de le mentionner, car il y a certains groupes de personnes qui prennent la liberté d’envoyer des circulaires ou de publier des textes laissant entendre qu’ils seront partenaires avec la municipalité, que leur mission de préservation du presbytère chemine bien, alors que ça ne leur appartient pas », insiste M. Garneau en rappelant que cette consultation n’est qu’une première étape dans tout ce processus.

« On voulait avoir le pouls des gens, savoir ce qu’ils en pensaient et qu’ils nous donnent des idées ou orientations qui permettront au conseil de prendre des décisions éclairées quant à la vocation à donner à ces bâtiments et sites dans le futur. Une centaine de personnes ont ajouté des commentaires à la main et on souhaite prendre le temps de relever chacun d’entre eux pour en discuter. »

Audit et potentiel archéologique

Le maire mentionne, notamment en ce qui a trait au presbytère, que le conseil municipal avait demandé à une firme d’architectes de lui fournir un audit approfondi sur le bâtiment et les travaux à effectuer dans le futur, ce qui permettra ensuite à la municipalité d’aller chercher des subventions, notamment auprès du Conseil du patrimoine religieux du Québec.

« Un premier audit avait été réalisé par le passé, de concert avec la MRC, mais ce n’était pas approfondi comme on va l’avoir avec un architecte spécialisé qui pourra étudier chaque racoin et préciser les points sur lesquels nous devrions nous attarder davantage », poursuit-il en ajoutant que le potentiel archéologique du site entourant le presbytère, construit en 1739, est un autre aspect auquel il entend s’attarder.

« On va bientôt approcher l’Université Laval à ce sujet. Quand nous procèderons aux réparations de la fondation, on devra assurément creuser une tranchée autour de celui-ci et la journée où on trouvera un boulet de canon ou une tête de squelette, la machine va arrêter de creuser et ce sont les archéologues qui vont prendre la place », insiste-t-il en ajoutant que d’ici ce temps, le presbytère continue à être occupé.

« Il y a locaux qui sont loués, des rencontres qui s’y tiennent, sans oublier des cours et ateliers qui y sont offerts. On essaie de l’occuper en attendant une mise aux normes et on souhaite le rendre accessible au public pour des visites sporadiques ou occasionnelles, dans un futur rapproché. Il y aura beaucoup de travail à faire et quand nous serons prêts à procéder, nous avons la chance qu’il soit classé, ce qui nous donnera accès à d’intéressants programmes de subvention du gouvernement », mentionne-t-il en terminant.