Rencontre positive pour les deux Carrefours jeunesse-emploi

JEUNESSE. Les directeurs des Carrefours jeunesse-emploi (CJE) de Bellechasse et des Etchemins, Christian Fradet et Sonia Boutin, sont ressortis satisfaits d’un entretien qu’ils ont eu avec la députée de Bellechasse, Dominique Vien.

Cette rencontre, qui avait lieu le lundi 10 novembre à Saint-Gervais, portait sur le changement de vocation de clientèles qui leur serait exigé par le gouvernement du Québec. Le ministre de l’Emploi et de la Solidarité sociale, François Blais, souhaite que les CJE priorisent leurs interventions auprès des jeunes prestataires de la sécurité du revenu et de l’assurance-chômage.

S’ils se sont dits rassurés par les propos de Mme Vien qui a confirmé que le nombre de CJE et leur financement resterait le même, les deux dirigeants ont rappelé à cette dernière que les jeunes assistés sociaux et prestataires d’assurance-emploi ne représentaient que 20 % de leur clientèle. «Nous lui avons fait part de nos inquiétudes face à ce changement de clientèle et surtout de l’accessibilité des services offerts à l’ensemble des jeunes du territoire. Elle a porté une bonne écoute à nos propos», signale M. Fradet.

Les deux dirigeants souhaitent que les CJE puissent conserver leur souplesse d’intervention et continuer de desservir tous les types de clientèles jeunesse. «On nous dit que nous pourrons continuer notre clientèle régulière sur qui portent 80 % de nos interventions. C’est bien, mais on espère que le financement va suivre, ce qu’on ne sait pas encore», ajoute M. Fradet.

M. Fradet et Mme Boutin croient aussi que l’obligation pour les jeunes de s’inscrire à leur Centre local d’emploi, avant de transiter par leur CJE, en découragera plusieurs. «Les jeunes ont facilement accès à nos services et cela nous permet de les aider plus facilement et rapidement. Ce ne sont pas tous les jeunes de Saint-Magloire, de Saint-Camille ou de Sainte-Sabine qui accepteront de se rendre au CLE de Saint-Georges pour ensuite revenir à nos bureau de Lac-Etchemin», précise Mme Boutin.

Christian Fradet ajoute que leurs deux organisations ont fait leur preuve et démontré, au fil des ans, que leurs services étaient utiles et appréciés des jeunes de 16-35 ans des deux régions. À cet égard, il s’interroge sur la volonté du gouvernement de voir les CJE de se tourner davantage vers les 18-35 ans, laissant ainsi les 16-17 ans en plan. «Dans tout ce processus, les CJE n’ont jamais été consultés et c’est dommage. La situation commence toutefois à changer. Comme aucune décision finale n’a encore été prise, on fera tout avec le réseau des CJE pour proposer des solutions permettant de maintenir l’accessibilité des services offerts à notre jeunesse», conclut-il en ajoutant qu’à part les CJE et certaines maisons de jeunes il n’y aucun organisme dédié à la jeunesse sur le territoire.