Saint-Anselme: un patinothon pour supporter la cause du cancer du sein
FINANCEMENT. Un groupe de quatre personnes et amis de Bellechasse ont décidé de créer un Patinothon le 17 juin prochain, afin de redonner et appuyer la Fondation du cancer du sein du Québec. Il s’agit du couple composé de Stéphane Goulet et de Stéphanie Francis, ainsi que Pascal Gonthier, directeur des loisirs de Saint-Anselme, et Guillaume Fortin de la firme Gestion FK2.
La journée se tiendra à l’aréna de Saint-Anselme, de 9 h à 21 h, et 100 % des fonds recueillis iront à la Fondation du cancer du sein du Québec. Si une partie de la journée est proposée au grand public, une autre sera réservée aux gens et entreprises qui auront créé une équipe, avec leurs amis, employés et leurs familles. Une soirée festive ouverte à tous, avec un duo de chansonniers, viendra clore la soirée, de 20 h à 23 h, sur la patinoire de l’aréna.
Les entreprises de la région sont d’ailleurs invitées à faire leur part en supportant la cause via un plan de partenariat en vue de l’activité. Stéphane et Stéphanie ont choisi de s’impliquer pour une raison bien simple. Stéphanie a reçu un diagnostic de cancer du sein agressif, en octobre 2019, alors qu’elle était enceinte de leur deuxième enfant. « J’ai senti une bosse sur un sein et j’en ai parlé à mon médecin. Les semaines suivantes, je sentais que ça grossissait et j’avais un mauvais pressentiment. Après une échographie et une mammographie peu concluante, on m’a envoyé passer une biopsie. Les 15 jours d’attentes d’ensuite ont été interminables », se souvient-elle.
Son cancer étant toutefois agressif, Stéphanie a dû commencer les traitements de chimiothérapie rapidement. Recevoir une nouvelle du genre laisse souvent la personne touchée devant l’inconnu, illustre-t-elle. « J’avais 29 semaines de grossesse quand j’ai appris la nouvelle. C’est un moment de bonheur pour une femme, sauf que là, je portais également la maladie. »
Depuis octobre 2019, Stéphane et Stéphanie avaient choisi d’être plutôt discrets. Leur initiative vise maintenant à aider son les gens et les familles qui auront à composer avec une situation semblable. « Une femme sur huit recevra un diagnostic de cancer du sein dans sa vie, au Canada, selon les statistiques. C’est beaucoup trop. La recherche doit continuer d’avancer », illustre Stéphane Goulet, natif de Saint-Gervais.
Ce dernier avoue qu’encaisser la nouvelle a été une épreuve en soi. « Personnellement, je n’y croyais pas. Tu te demandes toujours, comme conjoint, ce que tu peux faire. On m’a conseillé d’être présent, d’y aller une journée à la fois, et de faire de mon mieux dans les circonstances. Par moments, dont celle de la perte de cheveux, il n’y a pas vraiment de bons mots à dire. »
Pour Stéphanie, l’un des moments les plus difficiles a été de devoir composer avec les inquiétudes liées aux traitements, jumelés à sa grossesse. « J’étais enceinte pour mes deux premiers traitements de chimio. On remet carrément notre santé entre les mains des spécialistes. Nous n’avons pas le choix. Suivant ça, j’ai accouché et on s’est fait annoncer que notre bébé était en pleine santé, quel soulagement! Ensuite, j’ai pu me concentrer sur mon propre combat. »
C’est pourquoi faire leur part pour la recherche était devenu incontournable, indique Stéphane Goulet qui invite les gens à se créer une équipe de patineurs avec leurs amis, collègues de travail ou même en famille. « Stéphanie a une belle qualité de vie, parce qu’il y a eu la recherche dans le passé, que chaque cancer est différent et nécessite différents traitements, et qu’il faut que ça continue. Chaque dollar et chaque petit pas compte pour continuer les avancements dans la rechercher contre le cancer le plus répandu pour la femme ».