Saint-Damien: la sécurité autour des pavillons sous la loupe de la municipalité

MUNICIPAL. La désuétude des bâtiments qui abritaient les activités du Centre jeunesse Chaudière-Appalaches inquiète de plus en plus à Saint-Damien. La municipalité entend d’ailleurs faire parvenir bientôt une mise en demeure demandant aux actuels propriétaires des bâtiments de sécuriser les lieux davantage.

La municipalité déplore notamment l’absence de surveillance dans le secteur et le nombre d’interventions à cet endroit par le service incendie au cours des derniers mois. « Le processus sera bientôt entamé pour exiger du propriétaire qu’il prenne ses responsabilités. On va bientôt investir de bonnes sommes au parc des Sœurs et voisin de cela, il y a les pavillons. Des gens pensent qu’ils sont sous notre responsabilité, ce qui n’est pas le cas. Au contraire, nous sommes menottés. Les propriétaires sont protégés par la loi », déplore le maire de Saint-Damien, Sébastien Bourget.

Il ajoute que la Régie Bellechasse-Sud a récemment adopté une résolution stipulant que dorénavant, si une alarme incendie devait survenir, en soirée ou de fin de semaine, seul le minimum serait appliqué si aucune vie n’est menacée et qu’aucune propagation ne soit imminente. « Les bâtiments subiront les dommages qu’ils doivent subir », ajoute M. Bourget.

Il rappelle que des coûts énormes ont été absorbés par la municipalité au cours des dernières années, pour cette raison. « Je pense que ce sont quatre pavillons qui ont fait l’objet d’alertes incendie jusqu’à maintenant et lorsque c’était le cas, la cote de dangerosité était élevée. Cela amenait aussi une monopolisation des services incendie des localités voisines, ce qui entraînait des coûts énormes pour des bâtiments mal entretenus, délabrés et laissés à l’abandon. »

Inoccupés depuis plusieurs années, les sept bâtiments avaient été mis en vente en 2010 et avaient été acquis par une entité appelée « Gestion Jeune de l’avenir ». Le paiement des taxes municipales à la localité est aussi souvent un irritant. « Il ne se passe plus rien à cet endroit. Ce n’est plus desservi par l’eau et l’électricité », rappelle M. Bourget qui précise d’ailleurs que le bureau d’évaluation de la MRC a reçu une demande de révision d’évaluation pour les immeubles du secteur des Pavillons concernant la valeur du nouveau rôle d’évaluation pour les années 2022, 2023 et 2024. Une proposition sera faite par l’équipe d’évaluateurs de la MRC.