Saint-Damien se prépare au départ des religieuses
COMMUNAUTÉ. Le maire de Saint-Damien, Sébastien Bourget, avoue ne pas avoir été surpris de la décision des religieuses de la Congrégation de quitter Saint-Damien dans un avenir rapproché.
S’il déplore l’échéance prochaine, il convient toutefois que les religieuses font face à une réalité. «C’était inévitable et nous en sommes conscients. Elles doivent composer avec le vieillissement des membres de la congrégation dont la santé devient de plus en plus fragile. Elles peuvent se rendre jusqu’à quatre fois par jour pour des rendez-vous médicaux à Lévis.»
La municipalité discute régulièrement avec les dirigeantes de la congrégation fait valoir M. Bourget qui souhaite accompagner les religieuses pour la suite des choses. «Nous avons des échanges régulièrement avec elles. Les religieuses tiennent aussi à ce que la municipalité fasse partie de processus de solution et nous tenons à être là.»
À son avis, la municipalité doit cette aide aux religieuses dont la contribution a rejoint non seulement sa localité, mais toute la région. «Cette présence va au-delà du territoire de Saint-Damien. Plusieurs villages en ont profité, ne serait-ce que celles et ceux qui sont venus se faire éduquer au Collège à l’époque et qui provenaient de partout. Pour nous, c’est un gros coup à absorber, car les religieuses étaient fortement impliquées dans la communauté.
Prudence
Sébastien Bourget espère maintenant que certains bâtiments occupés par les religieuses aient une nouvelle vocation. «Nous ne voulons pas d’un deuxième Pavillon», dit-il en faisant référence aux sept bâtiments et aux terrains ayant fait partie du Campus Saint-Damien du Centre jeunesse Chaudière-Appalaches, et vendus à d’autres intérêts en 2010.
Ces édifices ne sont pas suffisamment entretenus depuis selon lui. «Il ne faudra pas laisser au propriétaire le soin de s’en occuper. Il faudra apprendre de cette erreur. Nous aurions dû être plus proactifs et éviter que ce soit à l’abandon.»
Selon lui, le secteur du Lac Vert trouvera facilement preneur. Les bâtiments au cœur du village feront l’objet d’une démarche plus minutieuse. «Il y a un potentiel évident au Lac Vert. Pour la Maison-mère, il faudra possiblement un promoteur qui intégrera plusieurs vocations à l’intérieur d’un même bâtiment.»
À ce sujet, M. Bourget confirme que la municipalité de Saint-Damien déposera sa candidature dans l’appel d’offres pour recevoir éventuellement le musée de l’acériculture proposé par Réjean Bilodeau, en collaboration avec la MRC de Bellechasse. «On voit d’un bon œil l’idée de regrouper plusieurs éléments à caractère historique sous un même toit et qui pourraient être jumelés au centre d’archives de la congrégation.»