Saint-Gervais a vibré au rythme du country

ÉVÉNEMENT. Avec 2 700 cowboys et country girls en trois jours au Centre socio-culturel à Saint-Gervais, le promoteur Marto Napoli avait toutes les raisons d’être enchanté des résultats du Country Storm Bellechasse, présenté les 6, 7 et 8 avril dernier.

S’il était confiant d’attirer un bon nombre de spectateurs, l’engouement a surpassé ses attentes. « On a le record d’assistance du Centre socio-culturel. On a battu facilement le bon vieux record de AlcoholicA par presque le double. Avec des artistes comme Francis Degrandpré, Vince Lemire, le Blue Ridge Band et Phil Lauzon, on savait qu’on avait une bonne programmation », lance-t-il.

Dès l’annonce du festival, il sentait que l’intérêt était grand, mais pas à ce point. « La prévente s’est faite à 80 % en une semaine. La soirée du jeudi m’a surprise énormément. Je n’ai rien de négatif et le nombre de mercis que j’ai reçus est incroyable. On mise beaucoup sur les artistes de la relève et ils attirent déjà beaucoup de monde. Ça a fait une grosse tempête. »

Cet intérêt fait que les amateurs de country se sont tellement amusés, que l’alcool y a coulé à flots. Malgré cela, aucun événement déplorable n’est à souligner. « C’est la première fois en 23 ans que ça m’arrive. Ils ont tout bu. On a vidé tous les inventaires de bière de cinq dépanneurs pour la soirée du samedi. Les gens auraient pu penser que des choses se produiraient, mais non. Il n’y a pas eu d’incident majeur. Les gens aiment beaucoup cette musique-là et ça devient une bulle d’amour. Tout le monde est gentil et ça facilite beaucoup la production. »

Amateur de country depuis plusieurs années, Marto est ravi de voir la clientèle pour ce type de musique en hausse. « C’est rendu jeune et différent. J’ai beaucoup aimé le country des années 90 ‘, sauf que nous n’étions pas nombreux. Le country a sauté une génération au Québec et là, ce sont les jeunes qui le découvrent. C’est un début de cycle et il y en aura partout des festivals country. Au tournant des années 2000, c’était l’alternatif qui était à la mode. 25 ans plus tard, c’est le country qui est en train de s’installer. »

L’ambiance au cours de la fin de semaine semble lui donner raison, ce qu’il espérait depuis longtemps. « Les jeunes sont habillés en cowboy. Ils ont leur chapeau, leurs bottes, la chemise western ou les franges. Si c’était quétaine avant, pour eux c’est normal. Ils s’affichent country. Enfin, ce rêve est arrivé. Tout le monde peut trouver un style country qu’il aime, il y a tellement de dérivés. Il y a même du hip-hop country aujourd’hui. »

L’achalandage de la fin de semaine devrait convaincre le promoteur de tenir une deuxième édition de l’événement dès l’an prochain, espère-t-il, tout comme les gens y ayant pris part. « Ce n’est que ça que l’on souhaite. Tout le monde chez nous veut y retourner et les images qui se promènent sur le web font que tout le monde voudra venir aussi. La salle est hot, sauf que des rénovations doivent débuter bientôt et est-ce que la salle sera prête ? On verra. »