Saint-Just : la poussière dérange
SAINT-JUST-DE-BRETENIÈRES. Une citoyenne du secteur Daaquam à Saint-Just se désole de voir un problème de poussière persistant près de sa résidence.
La problématique survient surtout lors de journées ensoleillées consécutives et en raison de la circulation régulière sur un vaste stationnement commercial non asphalté situé à proximité et, à plus petite échelle, du côté sud de l’usine Bois Daaquam.
Marie-Noël Tremblay aimerait recevoir un meilleur appui de la municipalité, afin d’améliorer sa qualité de vie. «Nous nous sommes construit il y a trois ans et ça fait trois ans que cela dure. La première année, nous en avons parlé un peu pour que quelque chose puisse se faire. C’est l’été dernier que j’ai décidé de faire davantage de démarches. J’ai discuté avec le propriétaire de l’épicerie en face et il m’a dit qu’il n’avait pas vraiment les moyens d’agir. C’est là que je me suis tournée vers la municipalité, mais je n’ai pas eu la réponse que j’espérais», nous a-t-elle confié lors d’un entretien chez elle.
Il est vrai qu’un stationnement de bonne dimension et non asphalté se trouve tout juste face à sa résidence. On y retrouve trois commerces, soit une épicerie, une station-service et un motel. Mme Tremblay avoue avoir peut-être négligé de prendre toutes les informations pertinentes sur l’environnement du secteur avant de s’y établir. «J’avais toujours rêvé de la campagne, car en ville on manque d’espace et il y a peu d’endroits pour les enfants. Je suis de Beauport et j’ai demeuré à Saint-Camille dans le passé. J’ai rencontré quelqu’un de Saint-Just, alors je suis déménagé à Saint-Just. Nous nous sommes construits ici, car mon conjoint travaille au moulin (Bois Daaquam). On pensait que ce serait une bonne chose, car c’est tout près.»
En plus du transport routier omniprésent dans ce secteur, la circulation automobile y est constante. Sa résidence est située sur la route 204, principal tronçon de la région. «Des jeunes viennent faire des 360 avec leur voiture dans le stationnement. Je n’ai rien contre les gens qui veulent s’amuser, nous sommes en campagne. Faites-en des folies. Le problème c’est que lorsque cela se produit, on doit fermer les fenêtres à la course. J’aime ça les ouvrir pour avoir un peu d’air, c’est l’été, et comme les fenêtres sont constamment fermées, eh bien il fait chaud.»
Problème récurrent
Mère de trois enfants, dont un adolescent asthmatique et un bambin de quatre mois, Mme Tremblay dit composer avec le problème constamment, ainsi qu’avec les irritants que cela implique. «Mes fenêtres sont fermées et ça ne parait même pas. La maison n’est plus neuve, le revêtement est toujours couleur poussière avec des coulisses et le plancher grince en raison de la poussière. Je dois laver les jouets de la petite tous les jours, car elle a toujours du sable sous les ongles. Je ne peux plus faire fonctionner notre échangeur d’air. Avec un bébé qui râle la plupart du temps, ce n’est pas rassurant».
Le maire de Saint-Just, Réal Bolduc, a bien voulu répondre à notre demande d’entrevue malgré ses vacances à l’extérieur de la région. Il s’est dit conscient de la problématique. «J’ai parlé avec des commerçants du secteur pour les sensibiliser. Nous avons fait l’acquisition d’un nouveau balai mécanique pour nettoyer nos rues et autres l’an dernier et projetons de faire l’achat d’un réservoir d’eau pour cette même raison. On regarde aussi des choses en collaboration avec Bois Daaquam.»
M. Bolduc a toutefois précisé qu’aucune plainte relative à la poussière n’avait été émise dans le passé. Mme Tremblay en est consciente. «Je me fais dire par les gens du voisinage que ça a toujours été comme ça, mais que ce n’est pas grave. «On est né avec de la poussière et on n’est pas mort. Si tu n’es pas contente, t’avais juste à ne pas te bâtir ici», qu’ils mentionnent. J’ai fait une erreur, c’est parfait, je le sais maintenant. Si c’est moi le problème, je vais me la fermer et déménager. De toute façon, tout est là pour nous dire de partir. On regarde pour déménager, car ce n’est pas un environnement sain pour moi et ma famille. Je pensais que l’on serait mieux reçus comme nouveaux arrivants.»
Le maire Bolduc a toutefois tenu à réagir aux craintes de la dame. «Mme Tremblay est une citoyenne à part entière de Saint-Just tout comme les autres résidents de la municipalité. Nous sommes en mode solution.»