Saint-Lazare: Bruno Morin tire sa révérence

COMMERCE. À la tête du Marché Bonichoix de Saint-Lazare, Bruno Morin a finalement laissé place à sa relève après une carrière de 48 ans dans le domaine de l’épicerie. Il a finalement laissé ses clés dimanche dernier à ses deux successeurs, Charles-Antoine Pelletier et Francis Ouellet qui assureront la suite des choses.

Bruno Morin était propriétaire du commerce depuis 1985. Il avait toutefois vendu son commerce en 2012, sauf qu’il l’a racheté avec quelques partenaires quelques mois plus tard, ses successeurs ayant dû se résoudre à la faillite. Il estime laisser un commerce en excellente santé. « Le commerce est à jour, c’est propre, et j’ai toujours voulu tenir ça sur la coche. Il y a eu quatre agrandissements ici depuis 1985. »

M. Morin a aussi été propriétaire d’un marché d’alimentation à Vallée-Jonction pendant huit ans. « J’ai déjà passé à l’eau en raison des inondations, mais j’étais bien assuré et j’avais pu repartir le magasin sur des bases solides. »

Ses deux commerces sont d’ailleurs devenus des entités bien établies dans leur communauté. « La recette du succès est d’avoir des connaissances dans le domaine, mais aussi travailler sept jours par semaine et savoir compter. »

Il va sans dire que l’arrivée de la pandémie a eu des effets positifs pour des commerces comme le sien, avoue Bruno Morin, l’achat local ayant pris un certain essor. « La Covid a changé la vision du magasin, puisque nos ventes ont augmenté de 35 %. Les gens sont davantage conscientisés sur l’importance d’avoir un marché d’alimentation dans un milieu.  Lae magasin a été fermé pendant six mois aussi, avant que je le rachète. Les gens avaient déjà vécu ce que représentait l’absence d’une épicerie dans une communauté. »

Maintenant à la retraite, Bruno Morin a déjà une petite idée sur ce que seront ses occupations au cours des prochains mois. « J’ai 65 ans. J’ai même reçu mon premier chèque de M. Trudeau alors on va essayer de le dépenser », dit-il en riant. « On va essayer de prendre quelques moments de congé. En 36 ans, j’ai passé 36 Noëls au magasin. Je veux passer du temps en famille avec mes enfants et petits-enfants et en profiter un peu », ajoute-t-il.

« J’ai débuté à l’âge de 17 ans à travailler pour ma marraine qui avait l’épicerie du village (aujourd’hui la quincaillerie H. Létourneau). J’en ai 65, alors c’est 48 ans de carrière. La base est la même qu’autrefois. Il faut travailler, et être au public. C’est la recette gagnante. »