Saint-Lazare : nouvelle patinoire envisagée… et bien plus !

COMMUNAUTÉ. Inutilisé depuis une vingtaine d’années, le terrain de balle molle de Saint-Lazare pourrait avoir une deuxième vie avec l’installation d’une nouvelle patinoire, couverte ou non, et des équipements permettant la tenue d’activités locales et régionales.

À l’invitation du comité des loisirs et du Comité de revitalisation des infrastructures du centre communautaire (CRICC), une centaine de personnes ont pris part, le 6 mai dernier, à une assemblée publique d’information lors de laquelle des représentants de ce dernier comité ont présenté un projet en ce sens et sur lequel un groupe de bénévoles travaille depuis plusieurs mois.

« Nous avons initié l’idée en février 2020, mais nos travaux se sont arrêtés rapidement en raison de la pandémie. Nous avons recommencé à travailler là-dessus à l’été 2021 », indique Frédéric Bonin, conseiller municipal et porte-parole du CRICC.

Le projet, qui pourrait se réaliser en deux phases, comprend tout d’abord le transfert de la patinoire sur l’espace où se trouve le champ extérieur du terrain de balle, puis l’ajout, dans une deuxième phase, d’un toit sur celle-ci.

« Cela fait longtemps qu’on en parle. On a mijoté ce projet et en août 2021, on a déposé une demande de subvention auprès du ministère de l’Éducation, via le programme d’infrastructures de petite envergure. On a su il y a un mois et demi qu’on recevrait 100 000 $, mais on a eu seulement le droit de l’annoncer le vendredi 6 mai », précise M. Bonin.

Ainsi, la première phase, soit celle de l’installation de la nouvelle patinoire et du terrain adjacent, commandera un investissement de 238 000 $, selon de récentes estimations. Le financement est pratiquement complet puisqu’en plus de la subvention gouvernementale, une somme similaire en provenance du Fonds de la ruralité (pacte rural), à l’intention de la municipalité de Saint-Lazare, est réservée à ce projet.

« Comme le comité des loisirs a investi 14 000 $ dans la réalisation de tests de sols l’an passé, il ne nous reste qu’à trouver les 24 000 $ manquants, ce qui représente 10 % du budget », précise M. Bonin qui ajoute que des démarches seront menées au cours des prochaines semaines pour combler ce manque à gagner et lancer les travaux dès que possible.

« Idéalement, si on trouvait ce qui manque rapidement, on aimerait que tout soit prêt pour décembre 2022. Sinon, l’objectif sera que la dalle de béton soit prête pour l’été 2023, tout comme le choix des bandes. On ne sait pas encore si celles-ci seront permanentes ou non. »

Une deuxième phase onéreuse

Pour Frédéric Bonin, il est important que le projet soit divisé en deux phases distinctes. La priorité sera donnée à l’aménagement de la nouvelle patinoire et si le financement est présent, l’ajout d’une structure avec un toit suivra.

« En vue d’ajouter un toit, nous devions effectuer des tests de sols afin de vérifier, entre autres, sa capacité portante et c’est ce que nous avons fait à l’été 2021. Tout est correct, à ce qu’on nous dit, alors il faut maintenant trouver le financement », poursuit-il en ajoutant que cette phase 2 devrait, selon des estimations réalisées par des professionnels, coûter plus d’un million de dollars.

« Ça ne sera pas une bâtisse fermée, mais une structure d’acier et de tôle, avec un toit en préau et des murs ouverts de chaque côté. C’est une structure qui servirait pour la tenue de divers événements en dehors de la saison hivernale, dont le Festival de la galette qui n’aurait plus à louer de chapiteau. Ça servirait à plein de gens et les possibilités sont nombreuses », poursuit-il en ajoutant que la rencontre du 6 mai était importante, car elle a permis d’aller chercher l’appui populaire.

« Ce qu’on a demandé aux citoyens, c’est leur approbation et cela semble le cas puisque ce projet devrait, du moins pour la phase 1, se faire à coût nul. C’était important pour le comité que ce projet n’ait pas d’impact sur le compte de taxes et on va essayer d’avoir le soutien de partenaires pour atteindre ce résultat pour les sommes qui manquent. »

Une fois ce financement complété, Frédéric Bonin convient que le seuil écueil qui restera, s’il en est un, est l’aménagement d’un bâtiment de services à proximité de la nouvelle patinoire. « On regarde plusieurs options, car on n’a pas de réponse finale. Est-ce qu’on pourrait faire des aménagements dans le centre communautaire ? Est-ce qu’on pourrait approcher une des cabanes qui servent au festival ou avoir une roulotte de chantier, on ne sait pas encore. Dans le pire des scénarios, les gens continueront à mettre leurs patins au même endroit que d’habitude, mais ce serait loin d’être idéal pour se rendre ensuite à la patinoire », précise-t-il en ajoutant que la proximité des pistes de ski de fond pourrait être une occasion d’avoir un bâtiment ayant une double utilité, surtout l’hiver.

Frédéric salue le travail du CRICC qui, en plus de lui, est formé de Samuel Morissette, Philippe Chabot, Rodrigue Létourneau, de la directrice des loisirs Cynthia Moras, du maire Martin J. Côté ainsi que d’Anthony Bilodeau.