Saint-Lazare: Optiplast voit grand

ÉCONOMIE. Entreprise spécialisée en fabrication de produits de plastique, Optiplast de Saint-Lazare a le vent dans les voiles et poursuit ses investissements le long de la route 279.

Le propriétaire de l’entreprise, Denis Dupont, avait déjà procédé à la construction d’un deuxième bâtiment l’été dernier. L’expansion de l’entreprise étant exponentielle, il n’a d’autres choix que de procéder à un autre agrandissement. «Avec nos nouveaux projets de fabrication de contenant P.E.T. (polyéthylène téréphtalate), nous avons besoin de beaucoup d’espace, car ce sont de gros volumes. Il fallait faire un choix. Nous avons agrandi notre bâtiment numéro un l’an dernier, en plus d’en ériger un nouveau. La capacité de notre première usine devenait limitée l’an dernier, car nous avions une partie entrepôt. Nous avons maintenant 19 machines de production.»

Le bâtiment de la route 279 offrira davantage d’espace pour les opérations et l’entreposage de l’entreprise

L’actuel agrandissement représente des investissements avoisinant 2,5 millions de dollars et devrait totaliser 4,5 millions de dollars au cours des trois dernières années, une fois la démarche actuelle complétée. «Beaucoup d’équipements doivent arriver en avril. Le bâtiment devrait être prêt pour la production en juin. Les délais sont courts, mais nous devrions être prêts.»

M. Dupont ne s’en cache pas, les marchés américain et ontarien sont en effervescence et c’est là que se trouvent plusieurs occasions d’affaires. «Les États-Unis sont un gros marché et nos clients actuels sont aussi en développement ce qui, en soi, représente déjà une bonne partie de notre croissance. Avec les nouveaux produits que l’on propose, nous allons doubler notre chiffre d’affaires cette année, et possiblement doubler à nouveau l’an prochain également, si nous pouvons recruter le personnel que l’on recherche.»

Main d’œuvre étrangère et robotique

Optiplast emploie un peu plus de 35 personnes à l’heure actuelle et prévoit en recruter entre 12 et 25 personnes supplémentaires dans un avenir rapproché. Denis Dupont avoue que la situation est complexe et qu’il doit avoir recours à la main-d’œuvre étrangère. «Nous sommes encore en expansion, mais le manque de personnel a freiné notre élan. Nous avons perdu de beaux contrats pour cette raison. Pour l’instant, on ne peut dépasser 60 % de notre capacité de production. Nous n’avons plus le choix d’avoir recours à des étrangers. C’est pourquoi il est même possible que je construise un petit complexe résidentiel pour les loger.»

Là aussi toutefois il se heurte à plusieurs difficultés, particulièrement lorsque vient le temps de matérialiser leur arrivée au pays. «Je fais déjà appel à des Philippins, mais les processus sont tellement difficiles. J’en ai engagé dans le passé et sept sont sur le point de nous rejoindre. J’avais engagé ma main d’œuvre à temps, mais le traitement des dossiers a été retardé de plusieurs mois en raison de l’arrivée des Syriens et des Haïtiens. Notre progression est freinée pour ces raisons.»

M. Dupont profitera de l’expansion actuelle pour se tourner vers la robotique dans le but de combler certains besoins et pallier du même coup aux difficultés de recruter du personnel. «Nous en avons déjà quelques-uns et allons en ajouter, c’est certain. Avec des robots, un opérateur peut superviser trois ou quatre machines. Il est possible que l’on doive éventuellement sacrifier du travail que l’on a déjà, mais qui nécessite beaucoup de personnel, pour se tourner vers ce que l’on peut produire avec des équipements robotisés.»

Denis Dupont a réfléchi à plusieurs options pour assurer le développement de son entreprise. S’il a déjà songé à se rapprocher des autoroutes pour optimiser le transport de ses marchandises, il a tout de même choisi de poursuivre son ascension dans Bellechasse. «Si notre croissance va très bien, il se pourrait que nos prochains développements se fassent dans le Centre-du-Québec ou à Montréal, surtout en termes d’entreposage, mais la production sera à Saint-Lazare.»