Saint-Luc: des restrictions qui s’éternisent sur un pont

TRANSPORT. La municipalité de Saint-Luc cherche depuis quelques semaines à inciter le ministère des Transports du Québec à réaliser des travaux visant à réparer un pont sur la route du Dix, surtout que le ministère avait annoncé ses intentions de le faire en 2016.

Le pont en question se trouve à environ 1 kilomètre du village et est le principal accès pour rejoindre le 10e rang, la route du 12e rang, le chemin du Lac Boeuf et la route Panoramique. «Sur ces routes nous avons des résidents permanents qui y circulent, des transporteurs de bois et I’entreprise EDF qui doit faire l’entretien des éoliennes. Sauf erreur, on a uniquement réduit sa largeur pour augmenter sa capacité portante en 2017. On reporte la construction depuis ce temps-là», précise le maire de la localité, François Michon.

« Depuis 2016 que nous réitérons notre demande concernant l’état du pont et à chacune de nos demandes, la même réponse nous est adressée, soit de faire un détour ou une route de contournement, mais aucune de ces options ne peut être appliquée, puisqu’il n’existe pas d’autre route alternative », insiste M. Michon qui aimerait voir la situation changer.

« Les gens du ministère proposent que les transporteurs fassent des moitiés de voyages avant d’aller chercher l’autre moitié, de traverser le pont et ensuite de charger le reste. Ce ne sont pas les mêmes coûts d’opération et en termes de logistique, c’est un casse-tête », ajoute-t-il.

Selon les restrictions en vigueur, même les véhicules d’entretien de la voirie rencontreront des difficultés pour respecter les limites permises sur le pont déplore le maire qui juge que la situation devient de plus en plus urgente. Il suggère des solutions pour à tout le moins solidifier le pont actuel pour y permettre la poursuite normale des opérations. « Les différentes avenues seraient de mettre des plaques d’acier sous le pont. D’autres suggèrent de renforcer à trois endroits sous le pont pour augmenter sa charge entretemps.»

François Michon convient que le pont n’a pas sa capacité portante optimale, mais déplore aussi que des amendes salées soient remises à des citoyens pris en défaut. « Un transporteur privé a reçu une contravention de 6 300 $ il y a quelques jours. Les amendes sont très salées. Je ne sais pas dans quelle mesure c’est justifié de distribuer des amendes à cette hauteur. »

Pour le maire Michon, le plus tôt sera le mieux. « On nous dit qu’on pourrait le faire au printemps. On ne peut le faire maintenant, car les équipes sont composées de travailleurs saisonniers et ils sont en chômage. En régie interne, peut-être qu’on pourrait avoir droit à une réparation rapide, en fonction de la responsabilité des équipes affectées au déneigement dans les prochaines semaines. On n’a manqué de belles occasions au cours des dernières semaines. »