Saint-Magloire veut relancer son poste à essence

SERVICE DE PROXIMITÉ. La décision des propriétaires du restaurant À la bonne heure de Saint-Magloire de mettre un terme à la vente d’essence le 31 octobre dernier aura lancé une réflexion de la part d’intervenants de cette localité qui souhaitent relancer ce service dès que possible.

Les membres du conseil municipal et de l’organisme Relance Saint-Magloire travaillent depuis quelques semaines à la mise en place d’un projet-pilote de six mois qui débuterait en janvier et permettrait la réouverture des pompes à essence, le temps d’élaborer un projet permanent et viable, ou de trouver un promoteur intéressé à prendre la relève.

Une centaine de personnes présentes à une assemblée publique de consultation tenue le mercredi 19 décembre, à la salle paroissiale, étaient invitées à se prononcer sur la mise en place de ce projet-pilote qui commanderait, pour cette période de six mois, un investissement maximal de 42 000 $ de la part de la municipalité. Cette somme pourrait toutefois être revue à la baisse si l’organisme obtenait, entre autres, des subventions salariales d’Emploi Québec pour l’embauche du personnel.

Les citoyens présents ont voté à 71 % en faveur de ce projet, ce qui a réjoui la mairesse Marielle Lemieux qui a souligné que la gestion de ce projet serait assumée non pas par la municipalité, mais par l’organisme Relance Saint-Magloire, si sa charte le permet. Sinon, un nouvel OBNL ou une coopérative devront être formés rapidement, ce qui pourrait entraîner certains délais dans ce projet de réouverture de ce service de proximité.

«Lors de nos discussions avec le ministère des Affaires municipales, on nous a conseillé, à court terme, de passer par cet organisme, en attendant de trouver une solution à long terme», indique la mairesse qui a ajouté que l’appui de la population à ce moment-ci était primordial.

Résident de Saint-Magloire et président du Club de motoneige des Etchemins, Martin Nicol a joué un rôle de déclencheur dans la démarche.

Agent de développement pour la municipalité de Saint-Magloire, Jacquelin Fraser a souligné qu’un article publié dans La Voix du Sud du 24 octobre dernier (https://www.lavoixdusud.com/actualite/saint-magloire-les-pompes-a-essence-disparaitront-le-1er-novembre/) et l’intervention rapide du président du Club de motoneige des Etchemins, Martin Nicol, qui a convaincu les propriétaires du restaurant de démanteler les pompes à essence, avaient servi d’éléments déclencheurs à la démarche.

Plusieurs démarches en peu de temps

Les prochaines semaines seront cruciales pour le comité de relance qui devra, entre autres, établir un échéancier et peaufiner, avec les propriétaires du restaurant, les détails de la réouverture du poste à essence que l’on souhaite rendre accessible sept jours sur sept, de 6 h à 22 h.

L’embauche de personnel représentera aussi une priorité et des démarches seront lancées auprès d’Emploi Québec, afin d’obtenir des subventions à l’emploi.

«En parallèle et selon la réponse du public, on va aussi lancer une stratégie de développement à long terme, le plus viable possible. Le poste à essence va de pair avec le restaurant ou un service alimentaire complémentaire et ce projet devra en tenir compte», indique M. Fraser qui rappelle que la fermeture d’un service de proximité a nécessairement une influence sur le maintien des autres services voisins et les habitudes de consommation des citoyens et visiteurs.

Marielle Lemieux a dit espérer que la réponse des gens sera positive et qu’ils sauront utiliser ce service en grand nombre. «Si dans trois mois, on voit que les ventes d’essences sont minimes, on devra assurément s’interroger sur la suite des choses ou la viabilité du projet», indique-t-elle en ajoutant qu’en fonction des options retenues dans le futur, une demande de soutien auprès du Plan de relance de la MRC des Etchemins, entre autres, sera envisagée.