Saint-Philémon étudiera une proposition de la Station touristique
MUNICIPAL. Forte d’un jugement en sa faveur depuis le 14 mars dernier, la municipalité de Saint-Philémon accepte d’étudier une nouvelle proposition de la Station touristique Massif du Sud en défaut depuis plus de trois ans sur le paiement de ses taxes municipales.
Le conseil municipal de la localité a annoncé la création d’un comité composé d’élus qui étudiera une proposition déposée par la direction de la Station touristique quelques heures avant la séance régulière de lundi.
Le maire Daniel Pouliot est toutefois prudent et indique que le groupe regardera aussi d’autres possibilités. «Ça ne veut pas dire que c’est celle que nous retiendrons. Peut-être ferons-nous une contre-proposition. Avec le jugement, notre créance est bonne pour dix ans. Nous ne sommes pas dans l’urgence d’agir rapidement».
Pas la station de ski
Celui-ci précise que la station de ski Massif du Sud n’est pas en cause, mais plutôt l’entité qui la chapeaute. «La station de ski est conforme dans le versement de ses taxes. Notre créance vise une soixantaine de terrains gérés par une autre entité de la Station touristique».
Le maire Pouliot n’a pas voulu commenter la proposition reçue préférant l’étudier avant tout. «Nous l’avons reçu en fin de journée alors nous devrons en discuter avec nos avocats avant de faire quoi que ce soit. Le but de la municipalité n’est pas de fermer la station de ski, au contraire, c’est extrêmement important pour Saint-Philémon et les municipalités environnantes. Une grande partie de notre développement immobilier est attribuable au Massif du Sud, même si depuis deux ou trois ans, c’est moins le cas», a-t-il souligné.
Dans son jugement, le juge Patrick Simard de la Cour municipale a condamné la Station touristique à payer un montant de 417 474 $ en capital, un montant de 95 961,65 $ en intérêt ainsi qu’un montant de plus de 6 000 $ en pénalités.
La localité exigeait un paiement rapidement et avait fixé l’échéance à vendredi dernier en raison des sommes importantes impliquées et du dépassement évident des délais applicables. La réclamation visait les exercices financiers des années 2012 à 2015 auxquels s’est ajouté celui de 2016, depuis quelques jours.