Sainte-Aurélie devra sarcler son lac
Observée au cours des dernières semaines dans le lac Abénaquis à Sainte-Aurélie, la présence de myriophylle pourrait forcer la municipalité à sarcler son lac comme on le fait dans un jardin.
Ce commentaire imagé, le maire Gilles Gaudet l’a fait lors de la rencontre de la MRC de mercredi dernier pour expliquer les raisons de la demande de crédits du programme de pacte rural pour le financement des travaux de nettoyage du lac Abénaquis où cette plante aquatique exotique, qui est utilisée dans les aquariums, mais qui peut envahir un plan d’eau en quelques années y rendant impossible la pratique des sports nautiques, a été identifié à quelque huit endroits dont deux présentent d’importantes colonies.
Pour éviter l’euphorisation du lac, la municipalité prévoit donc investir 24 333 $ dont 19 446 $ seront financés par le programme du pacte rural. Cette somme permettra de financer les coûts associés à l’arrachage des plants par des plongeurs ainsi qu’à la mise en place de toiles de jute et de géotextile pour empêcher la croissance des plantes, travaux auxquels collaboreront les bénévoles de l’Association des riverains du lac Abénaquis.
Ces interventions rapides devraient permettre selon la biologiste Isabelle Simard du ministère du Développement durable, de l’Environnement, de la Faune et des Parcs d’éviter la prolifération de cette plante envahissante, mais comme rien n’est assuré il n’est pas exclu que les opérations de désherbage et de mise en place de toiles au fond du lac doivent être répétées à l’avenir, ce qui faisait dire au maire Gaudet, qu’il faudrait possiblement désherber le lac Abénaquis comme on le fait pour un jardin.