Sarah R. Champagne, passionnée par le journalisme international

MÉDIAS. Passionnée de journalisme économique et international, Sarah Champagne de Saint-Vallier vit pleinement cette passion qu’elle a découverte au début des années 2010.

Après avoir travaillé pendant sept ans au quotidien Le Devoir, ainsi que comme pigiste, elle est retournée aux études à l’Université de la Caroline du Nord (UNC) où elle a amorcé, à l’automne dernier, une maîtrise en journalisme et en études internationales.

Ce séjour en sol américain s’avère déjà profitable pour la jeune Bellechassoise de 32 ans qui a reçu, le vendredi 22 février dernier, le S&P Global Award for Economic and Business Reporting, distinction accordée par la Overseas Press Club Foundation (Fondation du Club de presse outre-mer), organisme qui voué à la promotion du journalisme économique et international.

En tout, 15 étudiants en journalisme venant de différents campus des États-Unis se rendaient au Yale Club de New York pour recevoir leur prix. «C’est un peu comme si la Fédération professionnelle des journalistes du Québec décidait de créer une fondation et de remettre des  bourses aux étudiants en journalisme du Québec», explique Sarah Champagne qui ajoute que cette fondation s’est associée à des géants du journalisme comme l’Associated Press, Reuters ou le Wall Street Journal qui versent des dons qui sont ensuite redistribués en bourses d’études.

«Quand on travaille tout le temps dans une salle de presse, on n’a pas beaucoup de feedback. C’est important pour moi de prendre du temps et d’aller plus en profondeur d’un sujet», de dire Sarah Champagne.

«Ils nous invitent à rencontrer ces gens-là pour voir s’il y a des possibilités de stages ou de publication pour nous.»

Mme Champagne a reçu une bourse de 3 000 $ lors de cette cérémonie, somme qu’elle entend utiliser pour se rendre en Colombie l’été prochain. Au menu, une série d’articles portant sur les traités de paix signés il y a deux ans dans ce pays.

«Je souhaite rencontrer des personnes qui ont participé au processus des paix ainsi que de simples citoyens, pour voir comment ils vivent cela», signale celle qui en plus de l’anglais, maîtrise l’espagnol, langue qu’elle a apprise au secondaire et au Cégep.

Se perfectionner

Établie à Chapel Hill en Caroline du Nord, Sarah Champagne souligne que ce certificat lui permettra de peaufiner ses connaissances de l’anglais, du métier en général et des grands conflits mondiaux. «C’est la première fois que je suis aussi longtemps aux États-Unis. J’ai quitté la région pour les études supérieures, mais j’y reste attachée et j’y retourne une fois par mois quand je suis au Québec», soutient-elle.

Sarah en action après le tremblement de terre qui a secoué le Népan en 2015.

Après des études en sciences politiques à Montréal, elle a obtenu un certificat en journalisme en 2013. Elle a obtenu son premier emploi dans un hebdomadaire des Îles-de-la-Madeleine avant de revenir à Montréal. «Il y avait beaucoup de sujets qui m’intéressaient ailleurs, alors je me rendais dans divers pays en payant de ma poche, puis je me faisais repayer en vendant mes articles», indique celle qui a travaillé pendant quelques années pour le quotidien Le Devoir. «Le journal n’avait pas toujours l’argent pour envoyer des gens à l’étranger, mais ils ont été d’un soutien constant.»

Sarah souligne qu’elle est depuis longtemps attirée par l’économie et le journalisme international. Lorsqu’elle a décidé de postuler pour un prix auprès du Overseas Press Club Foundation, elle a présenté un texte portant sur une poursuite déposée contre une entreprise minière canadienne par 11 femmes guatémaltèques. «Mon but, ça a toujours été de prendre un sujet lointain et de le ramener à la réalité de chez nous, pour que les gens y trouvent un intérêt.»

Une fois sa maîtrise terminée dans un peu plus d’un an, Sarah envisage de revenir au Québec pour la suite de carrière, mais garde l’esprit ouvert. «Après, je ne sais pas ce qui m’attend, mais cela dépendra des offres. J’espère que ce prix m’ouvrira des portes. Ce qui compte, ce n’est pas d’où tu viens, mais où tu veux aller.»