Armagh: une résidence pour aînés en difficulté

LOGEMENT. L’organisme chargé de la gestion des Résidences Louis-Philippe Côté d’Armagh doit composer avec une situation financière fragile, ayant de la difficulté à trouver des locataires pour certains de ses logements.

La résidence est un organisme sans but lucratif (OSBL) constitué en 1996 dont l’objectif principal est de gérer un immeuble à logements pour des personnes autonomes âgées de 65 ans et plus résidant à Armagh ou dans la région.

La résidence, construite en 1997, comprend 14 unités de logements : 3 appartements de 4½ pièces et 11 appartements de 3½ pièces. Le bâtiment propose des appartements où certains services sont fournis, dont trois repas par jour. Il n’y a pas possibilité de cuisinier dans les appartements.

Or, seulement 9 des 14 logements proposés sont actuellement occupés. L’organisme cherche à combler les 5 logements restants depuis plusieurs mois, sans succès. « L’inoccupation des logements est vraiment le cœur du problème. Notre seuil de rentabilité se situe à 12 résidents », explique la présidente du conseil d’administration, Ginette Bernard.

Elle ajoute que l’organisme a une autre inquiétude, soit que la majorité des résidents actuels sont âgés de 80 ans et plus. Il est donc facile de penser que certains pourraient quitter à court terme en raison d’une éventuelle perte d’autonomie.

Le déficit financier pour l’année 2020 avoisine les 15 000 $ et les dépenses d’exploitation ne peuvent être réduites davantage, explique Mme Bernard. Les 5 logements vacants entraînent un manque majeur de revenus. La survie des Résidences est donc sérieusement menacée, puisque l’organisation compte sur une réserve monétaire lui permettant de poursuivre son exploitation pour une année approximativement.

Pour le maire de la localité, Sarto Roy, le modèle actuel ne répond peut-être plus aux besoins des aînés. « On nous a sensibilisés. Ça prend des gens autonomes, puisque dès qu’une problématique reliée à la santé ou à la vieillesse survient, ils sont relocalisés ailleurs. Ce modèle-là avait été pensé il y a quelques années et ça allait bien. Il semble que les personnes âgées regardent différemment la façon de voir les choses. »

Les membres du conseil d’administration de la Résidence font actuellement des démarches auprès de la Société immobilière du Québec (SHQ) afin de pouvoir abaisser l’âge d’admissibilité des résidents de 65 à 60 ans pour juillet prochain. « Est-ce qu’on doit changer la vocation de la résidence ? On se le demande. Des études seront faites et ce sera possiblement la prochaine étape », avoue Mme Bernard.