Un carrefour en pleine mutation à Saint-Anselme
L’homme d’affaires Yvon Dufour de Saint-Anselme caresse de bien grandes choses pour sa municipalité. Il est actuellement au cœur d’un vent de changement et de transformation, spécialement au carrefour de la route Bégin et du Chemin St-Jacques situé à l’extrémité nord de la municipalité.
Sans critiquer personne, au contraire, l’ex-copropriétaire de l’entreprise GE Leblanc estime que Saint-Anselme a besoin d’un petit coup de fouet au chapitre des infrastructures et des services. C’est la raison pour laquelle il est particulièrement actif depuis quelques mois dans la transformation de ce carrefour qui pourrait bien devenir le nouveau pôle commercial de la municipalité dans un avenir rapproché. "Saint-Anselme est un endroit où les élus et le personnel de la municipalité sont très dynamiques et promeuvent l’entreprenariat. C’est un bon endroit pour le faire. Le quatre voies en provenance de Lévis s’en vient. L’agrandissement de l’École Provencher a été annoncé alors beaucoup de jeunes familles s’installent à Saint-Anselme et vont continuer de le faire dans le futur " estime-t-il.
L’emplacement est important, bien situé, et offre un potentiel intéressant si les choses sont bien faites selon lui. " Je suis quelqu’un qui voit loin. Quand on a démarré GE Leblanc, on n’a fait nos preuves. Notre parcours le prouve. J’ai pris ma retraite de l’entreprise il y a quelques années. J’avais acheté ce terrain il y a dix ans et je savais qu’un jour il se passerait quelque chose ici. En 2012, j’ai décidé qu’il était temps de réfléchir à autre chose. J’ai acheté d’autres propriétés voisines dont le garage Henri Dallaire, et ça donne une superficie intéressante. Ici, sur le terrain actuel, c’est environ 50 000 pieds carrés. Au total, les possibilités pourraient atteindre les 200 000 pieds carrés une fois à terme."
Magasin Coop, Tim Horton, etc…
Yvon Dufour a des idées, mais continue de chercher les combinaisons gagnantes. "J’ai certaines choses, mais encore là, faut trouver des synergies, des choses qui vont ensemble, que ce ne soit pas trop disparate. Ce sera à caractère commercial, multiservice, pour avoir un achalandage attrayant. Ce qui va s’installer ici sera en lien avec le développement continuel de la municipalité."
Les noms qui circulent actuellement au sein de la population sont nombreux dont celui du Magasin Coop-IGA qui cherche à se relocaliser et d’un possible Tim Horton. "Le magasin Coop ce n’est plus un secret. C’est un conseil d’administration qui se penche sur le dossier. Les installations actuelles sont désuètes. IGA, qui appartient à Sobey’s, souhaite se doter d’un magasin mieux situé, au goût du jour et Saint-Anselme en a besoin. C’est un incontournable. La municipalité a ses projets de développement domiciliaire dans le secteur. J’ai offert à Sobey’s un emplacement qui pourrait bien se marier avec le reste. J’ai des discussions aussi pour trouver une vocation au magasin existant qui a 18 000 pieds carrés alors tout ça demande réflexion et du temps."
"Quand on fait ce métier-là, on regarde tout. Ce n’est pas une cachette que oui j’ai parlé aux gens de Tim Horton. Dans ce type de chaînes là, on est en compétition avec tout, les autres bannières, les autres municipalités. Sur tous les dossiers que je pilote, je travaille fort et je prends des risques, mais je ne suis que le promoteur. Je ne serai pas le franchisé. Je travaille sur le long terme et sécuriser l’ensemble. Depuis huit mois, les choses ont évolué énormément et c’est beaucoup de stratégies."
Unicoop, coopérative agricole, a aussi déposé un projet d’établissement multiservice. "Je regarde toujours le projet d’Unicoop. C’est un genre de package qui a une certaine logique et j’ai d’autres projets semblables sur la table. Il est dans une filière à l’étude comme d’autres projets du genre. J’ai été approché par beaucoup de monde. J’ai aussi d’autres amalgames du genre sur la table. Même des choses à l’extérieur de Saint-Anselme viennent influencer toute la suite. C’est la raison pour laquelle je dois être patient et voir les choses à long terme. J’investis beaucoup plus de temps au début d’un projet, car quand c’est sur papier ça ne coûte pas cher. On précipitant les choses on risque de faire des erreurs. "
" Ce qui est difficile, c’est de trouver des projets qui ont une synergie, qui se marient bien ensemble, multiservices ou autres" ajoute Yvon Dufour. " J’ai regardé différents joueurs, je n’ai rien de choisi, rien de signé et honnêtement je ne sais pas encore avec qui cela va se terminer. Je me suis donné l’automne pour finaliser mes ententes, ensuite je m’attaquerai à l’ingénierie, les appels d’offres suivront rapidement, car je tiens mordicus à creuser aux premières heures au printemps pour être le premier à construire au printemps. J’aurai peut-être même plus en construction au printemps que le site qui est visible actuellement. "
Yvon Dufour a d’autres projets pour Saint-Anselme, ailleurs dans Bellechasse et même Victoriaville. " J’ai 9 à 12 projets actuellement sur la table. J’adore créer des emplois, je trouve ça stimulant. Ce ne sont pas des rêves futiles. Ce sont toutes des choses qui ont vraiment leurs possibilités. Faut prendre les bouchées une à la fois. "