Un chargé de projet en immigration embauché à la MRC des Etchemins

ACTUALITÉS. La MRC des Etchemins a récemment embauché un chargé de projet en immigration, qui sera en poste pour une durée de trois ans.

Résident de Saint-Bernard, Ghislain Charest est en fonction depuis le lundi 16 janvier dernier et aura pour mandat de supporter les efforts des citoyens, comités ou municipalités qui accueillent des immigrants comme c’est le cas, notamment, à Saint-Magloire où trois familles ukrainiennes sont déjà établies et d’autres arriveront sous peu.

« En 2021, la MRC réalisait un diagnostic sur la situation des personnes immigrantes et des minorités ethnoculturelles sur son territoire. Le conseil des maires avait ensuite convenu de poursuivre la démarche en élaborant un plan d’action triennal en matière d’attraction, d’intégration citoyenne et d’établissement durable de ces gens dans notre MRC et M. Charest sera responsable de sa mise en œuvre », indique le préfet de la MRC, Camil Turmel, ajoutant que le nouveau chargé de projet aura également pour mandat de soutenir les personnes et organismes concernés en les référant aux bonnes ressources, au besoin.

Directrice générale à la MRC des Etchemins, Judith Leblond rappelle que lors de la publication de ce bilan, réalisé de concert avec le Carrefour jeunesse-emploi en juillet 2021, on dénotait que 1,6 % de la population etcheminoise était issue de l’immigration.

« Ce nombre a assurément augmenté depuis ce temps », mentionne-t-elle en ajoutant que la démarche avait également permis de mieux connaître ces nouveaux résidents et d’identifier les problématiques auxquelles ils sont confrontés.

Attraction et rétention

Toujours selon Mme Leblond, l’attraction et rétention des personnes immigrantes demeurent des défis constants dans notre région. « L’attraction, cela vient surtout par le travail avec des entreprises comme Rotobec et autres. Pour la rétention, c’est une question de services comme le logement et le transport. Si c’est lot pour beaucoup de gens, dans toutes les régions du Québec, ça l’est particulièrement pour les immigrants qui ont plus difficilement accès au crédit, que ce soit pour l’achat d’un véhicule ou d’une résidence », poursuit Mme Leblond.

Soulignons que l’étude et la mise en place du plan d’action en matière d’immigration ont été réalisées grâce à des contributions venant du Programme d’appui à la collectivité du gouvernement du Québec, ce qui a permis à la MRC d’obtenir, par la suite, une subvention de 234 000 $ sur trois ans du ministère de l’Immigration (MIFI) pour l’embauche du chargé de projet qui verra également à la mise en place d’une politique d’accueil unifiée pour l’ensemble de la MRC et la tenue d’activités en ce sens sur l’ensemble du territoire.

Actions dans le milieu

Ghislain Charest souligne qu’il profitera des premières semaines prendre connaissance du plan d’action et rencontrer les intervenants du milieu (entreprises, municipalités et autres), ce qui lui permettra de mettre à jour les données de l’étude réalisée en 2021. Un comité de gestion sera également créé, celui-ci ayant pour mandat de l’aider à structurer et, surtout, mettre en place les activités inscrites au plan d’action, peu importe leur nature.

« On va aussi regarder ce qui se fait ailleurs et s’il y a des activités que l’on pourra reproduire chez nous, c’est certain qu’on va aller de l’avant », insiste Mme Leblond qui ajoute que l’élaboration d’un guide d’accueil des immigrants, répertoriant tous les services du territoire, est également prévue.

Judith Leblond précise que toutes ces actions se feront en collaboration avec les ressources œuvrant déjà sur le terrain, notamment la table de concertation sur l’immigration, pilotée par le CISSS, ainsi que le Carrefour jeunesse-emploi des Etchemins. Elle ajoute d’ailleurs que la directrice générale du CJE, Sonia Boutin, a été invitée à joindre le comité de gestion de l’entente.

« On cherchera à réunir toutes les personnes qui posent déjà des actions en vue de l’accueil des nouveaux dans leurs milieux respectifs. Il faudra aussi, dans une éventuelle phase 2 ou 3, adapter nos services à la clientèle en entreprises, puis organiser des activités de sensibilisation à l’implication citoyenne, ce qui facilitera l’intégration des gens. Il y aura également des formations à l’intention des élus et des intervenants du milieu », mentionnent les deux intervenants qui ajoutent qu’une attention particulière sera également accordée aux adolescents, en collaboration avec les maisons de jeunes, la rétention des familles et des générations suivantes étant également de la plus haute importance.