Un dixième Festival des Barres-à-Jack toujours incertain

SAINT-RAPHAËL. Y aura-t-il une 10e édition du Festival des Barres-à-Jack ? La question était sur toutes les lèvres à l’occasion de la traditionnelle soirée des bénévoles qui avait lieu le samedi 25 octobre dernier.

Devant les quelque 300 personnes présentes, le président Serge Laverdière avait peu de réponses à offrir à son auditoire. Il a toutefois dirigé quelques flèches en direction de la municipalité de Saint-Raphaël, de qui il aimerait plus de soutien. « Présentement, c’est non. Il y a encore des choses à discuter, sur lesquelles on doit se pencher et mettre au clair. Nous sommes à la croisée des chemins. On ne peut pas continuer à mettre de l’énergie là-dedans sans recevoir aucune marque de respect ou d’appréciation », mentionne-t-il, estimant que l’événement a offert énormément de visibilité avec le temps non seulement à la municipalité de Saint-Raphaël, mais aussi à la MRC de Bellechasse.

Celui qui est propriétaire d’un atelier de réparation d’automobiles aimerait voir davantage de solidarité provenant du milieu. « On a régulièrement demandé à la municipalité un coup de main. On met du temps et de l’argent personnel dans cette aventure. Les heures que l’on consacre au festival sont souvent au détriment de nos choses personnelles, dont mon commerce », poursuit M. Laverdière.

Le Festival des Barres-à-Jack est en bonne santé avec près de 30 000 $ de profits cette année uniquement, sans oublier l’implication soutenue des bénévoles au cours des dernières années. Tous ces facteurs font hésiter les organisateurs sur la suite des choses. « C’est certain que de voir tout ce monde ce soir amène un peu de nostalgie. Plusieurs aimeraient que l’on continue et ces gens-là nous ont donnés de leur temps pour mener à bien l’aventure, alors on se doit de les respecter aussi », remarque Serge Laverdière.

De l’aide se pointe

Présent à la soirée, l’homme d’affaires Yvan Théberge a offert publiquement son soutien aux organisateurs. « Je leur ai seulement dit de cibler les principaux irritants et que je les prendrais sous ma charge. Les organisateurs ont besoin de pouvoir respirer un peu plus et de se sentir appuyés. Ça ne peut pas s’arrêter-là. »

S’il a apprécié l’initiative mais demeure indécis sur la suite des choses, Serge Laverdière estime que la mission originale de l’événement a été remplie. « On a défoncé les frontières de Bellechasse et même du Québec avec l’événement. Les commanditaires proviennent maintenant de l’extérieur. C’est de l’argent neuf qui arrive chez nous. Ce qui est surprenant, c’est qu’on arrive à en faire un succès malgré tout. Nous sommes à cheval entre le succès et l’échec. Il nous faudrait juste un petit coup de pouce pour arrêter de chevaucher cette ligne », conclut Serge Laverdière avant de retourner répondre aux questions de ses bénévoles sur la suite des choses.