Un jeune kayakiste se désole de l’état des rives de la rivière Etchemin
ENVIRONNEMENT. Un jeune homme de 22 ans de Saint-Léon observe que beaucoup de déchets gisent aux abords de la rivière Etchemin et souhaite sensibiliser les gens à l’importance de s’y attarder.
Anthony Tawell se retrouve régulièrement sur la rivière en kayak. Selon lui, beaucoup de déchets se retrouvent dans la rivière au printemps à la crue des eaux et lorsque le cours d’eau retrouve son sillon normal, ces déchets demeurent aux abords de la rivière.
Il ramasse des choses en pratiquant son activité favorite depuis qu’il est tout jeune. «Je suis allé sur la rivière avec quelques amis au cours du week-end et eux aussi disent que ça n’a pas de sens. Je trouve des choses comme du styrofoam, des pneus, du verre, du plastique, des pièces automobiles, du plastique de balles rondes en agriculture, etc. J’ai déjà trouvé une remorque que j’ai transportée avec mon kayak. Même chose pour un capot de voiture que j’ai simplement attaché et remorqué avec mon kayak.»
Selon lui, les gens négligent certaines choses, particulièrement à l’automne avant l’arrivée des premiers flocons. «Quand la neige fond au printemps et que la rivière monte, les objets commencent à se déplacer dans l’eau pour être transportés plus loin ou bien s’arrêter dans les branches aux abords de la rivière. La rivière fait possiblement le ménage sur le terrain de certaines personnes. J’ai déjà trouvé des gobelets de Tim Horton, à Saint-Léon, alors que le restaurant le plus près est à 40 minutes de route.»
S’il lui arrive de conserver certains objets pour son usage personnel, il dispose du reste de la meilleure façon possible. «Je vais porter certaines choses au recyclage comme le fer, mais surtout au dépotoir municipal. J’ai réussi à récupérer certaines choses que j’ai pu modifier et dont j’ai pu me servir.»
Même s’il ne se considère pas comme un environnementaliste, Anthony Tawell n’aime pas voir la rivière dans cet état. Selon lui, des activités comme la pêche et la baignade en souffrent.
«C’est plaisant quand la rivière est propre. Dans le temps, mon père pêchait avec un bout de bambou et une corde. Il faisait de bonnes pêches. Aujourd’hui, on a besoin d’un sonar et d’une canne à pêche de 100 $ pour trouver du poisson.»
Le jeune peintre en bâtiment souhaiterait simplement que les gens agissent de manière plus responsable. «J’ai l’intention d’avoir des enfants plus tard et j’aimerais qu’il puisse se baigner dans la rivière. Il y avait de la baignade dans le temps et il n’y avait pas de problèmes. Aujourd’hui, les gens ne le font plus, ils disent que ce n’est pas propre. Si on continue à avoir une bonne conscience, ça pourrait être possible.»
Il se dit même ouvert à participer à une activité de groupe pour nettoyer les abords de la rivière. «Je suis prêt à m’investir là-dedans. Je suis facile à trouver sur Facebook si des personnes sont partantes.»