Un plan stratégique sur dix ans dans Bellechasse

BELLECHASSE. La MRC de Bellechasse tenait à la fin du mois de novembre une vaste consultation visant à se doter d’un plan stratégique de développement pour les dix prochaines années. Les résultats de cette consultation commencent à prendre forme.

Ce forum, qui se déroulait le 21 novembre dernier à Saint-Damien, faisait suite à une série de trois réunions sectorielles portant sur trois thématiques (territoire, société et économie) qui ont eu lieu en octobre à Saint-Lazare.

Sur la rétention et l’attraction des résidents et travailleurs, les participants aux consultations ont discuté du sentiment d’appartenance, de l’offre de services adéquats et de la promotion du territoire comme principales solutions d’avenir. En matière de gouvernance territoriale, les principaux enjeux résident dans la création d’un changement de mentalités sur l’ensemble du territoire en favorisant un esprit communautaire et une pensée régionale, la création de partenariats intersectoriels et le développement du milieu par une prise en charge citoyenne.

L’identification, le maintien et le développement de pôles forts répartis sur l’ensemble des communautés de la MRC demeurent, selon les participants, les principales solutions au développement d’une identité distinctive sur le territoire, tout comme le développement d’une culture entrepreneuriale et un accroissement de la visibilité autant à l’intérieur qu’à l’extérieur de la MRC.

«La planification stratégique de la MRC est une nécessité et sa finalité est d’établir un plan de travail précis en terme d’enjeux, d’objectifs et de projets qui devront refléter la vision stratégique que la MRC aura définie», a fait valoir le préfet de la MRC, Hervé Blais, devant les quelque 150 personnes présentes à Saint-Damien.

Dans le cahier remis aux participants, on faisait déjà grand état des forces et des faiblesses du territoire. L’augmentation de la population de 9% entre 2006 et 2013 dans l’ensemble de la MRC, l’arrivée de personnes immigrantes, la présence de bénévoles au soutien de l’offre de services et une belle présence des organismes communautaires, de même qu’une politique Familles-Ainés pour les 20 municipalités de la MRC et la Politique nationale de la ruralité avaient été ciblées comme des forces pour la région.

À l’inverse, certaines faiblesses comme la disparité nord-ouest/sud-est en raison de la dévitalisation, la présence d’esprits de clochers, une pénurie de médecins, un manque de relève en bénévolat, le peu de 18-30 ans sur le territoire ainsi l’absence de logement et de services de proximité dans certaines municipalités avaient été identifiés.

Les organisateurs et participants à la consultation estiment par ailleurs que les sages-femmes, les infirmières-praticiennes et les pharmaciens pourraient être davantage mis à contribution dans le domaine de la santé. La proximité de l’agglomération Québec-Lévis peut représenter un avantage indéniable pour une partie de la MRC. Enfin, il existe une volonté, de la part des intervenants, pour optimiser les ressources et les infrastructures ainsi que le développement de plusieurs produits culturels à fort potentiel de croissance.

Il faudra toutefois, toujours selon eux, confronter les menaces qui se dressent comme la pénurie de médecins en fonction de la croissance démographique, l’environnement non propice aux saines habitudes de vie, le manque de vision commune et partagée du développement, la relève au sein de certains organismes, la forte concurrence venant des territoires adjacents, l’épuisement ainsi que le découragement des promoteurs et bénévoles, la diminution des subventions gouvernementales, l’exode des aînés et des familles en raison du manque d’accès à des logements abordables ou la fermeture de services de proximité, faute de masse critique.