Un retour aux sources pour Jessica Carrier

SAINT-ANSELME. Résidente de Saint-Anselme jusqu’à l’âge de 14 ans, Jessica Carrier a passé les 12 dernières années à Lévis et est diplômée en orthophonie depuis peu. Fière de ses racines, elle s’établira bientôt à Saint-Anselme et ouvrira sa propre clinique à l’automne.

La jeune femme de 26 ans a décidé de se lancer en affaires et a choisi Saint-Anselme, étant native de la localité. « Avant même de commencer mes études et ma maîtrise, j’avais déjà pour objectif de revenir ici. J’ai été élevée ici et j’y ai passé mon enfance jusqu’à 14 ans. Je demeure actuellement à Lévis, mais mon conjoint travaille déjà à Saint-Anselme, alors le retour se fait un peu naturellement. »

Autre facteur non négligeable dans sa décision, les besoins grandissants, spécialement en ruralité où les services du genre sont plus rares. « Les gens doivent se déplacer pour avoir des services, surtout en ville. Il y a peu d’orthophonistes au privé, particulièrement en région. Même avec le bouche-à-oreille, avant même que j’annonce mes intentions, j’avais des demandes de gens de Bellechasse qui cherchaient ce genre de service. Dans le milieu de la santé ou les écoles, ce sont les cas les plus sévères qui sont priorisés. Les orthophonistes sont surchargés et les délais d’attente sont de plusieurs mois, autant au public que dans le privé. », indique-t-elle.

L’orthophonie en général touche le langage et la communication, autant chez les tout-petits qu’à l’âge adulte. C’est toutefois auprès des jeunes d’âge primaire qu’elle souhaite davantage intervenir soit chez les jeunes de 4 à 12 ans, explique-t-elle. « Ça rejoint plusieurs de mes intérêts, comme tout ce qui est linguistique, le langage en général et même l’éducation, car j’ai fait de l’aide aux devoirs. Le fait que ce soit des échanges un à un plutôt que devant une classe est un autre aspect que j’ai considéré dans mon choix de carrière. J’aimerais développer une spécialisation chez cette clientèle, autant au niveau du langage que de l’écrit, car ce ne sont pas tous les orthophonistes qui se spécialisent dans ces sphères d’activités. »

Obtenir des résultats, voir la progression de quelqu’un, accompagner les enfants et leur famille et la créativité nécessaire parfois est ce qui motive la jeune femme dans son travail. « Chaque enfant est différent, même s’ils ont les mêmes difficultés. Il faut trouver une façon pour atteindre nos objectifs et aussi que ce soit repris à l’école et à la maison pour qu’on obtienne des résultats. »

Elle compte ainsi ouvrir son local en octobre prochain, pour ensuite établir sa clientèle. Elle poursuit entre-temps son travail dans un établissement dans Lotbinière.