Une année de bouleversements pour nos députés

COVID-19. Les députés Stéphanie Lachance et Steven Blaney conviennent que la pandémie de COVID-19, qui a frappé le Québec et le Canada il y a un an déjà, a eu des effets négatifs à tous les points de vue, incluant dans leur travail au quotidien.

Députée de Bellechasse au sein de la Coalition Avenir Québec, Mme Lachance souligne que la diminution des contacts avec les citoyens est l’une de ses plus grandes déceptions.

« On n’a plus de contacts avec les citoyens, que ce soit pour jaser ou juste les entendre dans le cadre d’un contexte informel. Quand ils nous appellent, il y a toujours une tension ou une situation sérieuse ou difficile à régler », mentionne la députée caquiste qui ajoute que dès l’arrivée de la pandémie en mars 2020, son bureau s’est retrouvé avec un nombre incroyable d’appels.

« Une de mes employées était en congé maladie et Normand Poulin entrait au bureau. On a rapidement dû se répartir les tâches afin de répondre aux questions et demandes du public. On recevait une centaine d’appels et de demandes chaque jour, juste en lien avec la pandémie et c’est encore le cas aujourd’hui. »

Si l’été a été plus tranquille, le retour en force de la pandémie, à l’automne, a rapidement amené la circonscription et la région Chaudière-Appalaches dans le rouge. « La tension est très grande chez nos concitoyens depuis ce temps-là. On reçoit beaucoup d’appels actuellement de gens qui ne sont plus capables, qui se disent insatisfaits des mesures et veulent leur liberté. D’un autre côté, on a des citoyens qui trouvent que l’on déconfine trop rapidement », poursuit-elle.

Mme Lachance rappelle que toutes les décisions gouvernementales découlent généralement des directives émises par la Santé publique. À cet effet, elle dit être en contact constant avec la docteure Liliana Romero, directrice de la santé publique de Chaudière-Appalaches qui fait ses recommandations à la santé publique nationale. C’est cette dernière qui tranche, propose ou édicte ses recommandations auprès des ministères ou du bureau du Premier ministre.

« Je lis tous les commentaires qui entrent, car c’est le seul moyen d’avoir le pouls des concitoyens actuellement. On en fait une compilation et on les amène au caucus, où ils servent de base de discussion. »

Des gens comme tout le monde

Stéphanie Lachance rappelle que les députés vivent les mêmes réalités que les citoyens. Lors du confinement de mars 2020, elle souligne qu’elle et son conjoint se sont retrouvés, comme bien d’autres, à gérer une maisonnée avec cinq personnes en télétravail, ses trois enfants devant poursuivre leurs études à la maison.

« Il fallait tirer à la courte paille pour avoir les meilleurs espaces pour travailler avec nos ordinateurs, que ce soit moi, mon conjoint ou mes enfants. C’était un défi pour tout le monde, mais tous les midis, on avait l’occasion de manger ou faire des marches ensemble, ce qui n’était pas possible avant. Même si c’était 20 minutes, c’était ça de plus. »

Ayant des adolescents à la maison, elle disait trouver difficile, comme tout le monde, d’avoir à dire non quand ces derniers voulaient voir leurs amis. Sans oublier les sports qui étaient en pause.

Favoriser le télétravail

Mme Lachance souligne que depuis le début de la pandémie, il se fait beaucoup de télétravail et que son personnel ne va au bureau de comté qu’à l’occasion, selon les besoins du moment.

« Comme on n’a pas de rendez-vous en présentiel encore, tout est sur nos ordinateurs et la plupart de nos rencontres se font par visioconférence. On a le devoir de prêcher par l’exemple. On a hâte de revenir au bureau, mais comme nous ne sommes pas limités dans notre fonctionnement et que les citoyens peuvent nous contacter rapidement, on va continuer comme cela pour un certain temps encore », mentionne-t-elle, insistant que si tout le monde a hâte de reprendre une vie normale, cela devra se faire de façon sécuritaire.

Steven Blaney, député fédéral de la circonscription de Bellechasse-Les Etchemins-Lévis.

Une année de défis pour Steven Blaney et son équipe

Député fédéral de Lévis-Bellechasse depuis 15 ans, Steven Blaney reconnaît lui aussi que la dernière année a apporté son lot de défis pour lui et les membres de son personnel.

« Notre bureau de Lévis est demeuré ouvert au public pendant toute la pandémie, mais avec un personnel réduit », mentionne le député qui ajoute que la COVID avait également mené à l’interruption totale de certaines activités qu’il avait l’habitude d’organiser comme les cliniques de passeports et la traversée du fleuve à la nage.

M. Blaney rappelle que dès le printemps 2020, le téléphone ne dérougissait pas et qu’il y avait beaucoup d’inquiétude chez les gens, ainsi que chez les entreprises qui appelaient sur une base quotidienne à son bureau. « On essayait de leur expliquer toutes les mesures temporaires qui avaient été mises en place à ce moment et de les diriger au bon endroit pour qu’ils puissent y avoir accès », ajoute le député.

Ainsi, deux membres de l’équipe sont postés au bureau de Lévis et une autre en télétravail. La situation familiale de chacun a été prise en compte dans l’affectation des ressources. « Nous sommes très flexibles et la productivité est au rendez-vous. On développe une nouvelle synergie et de nouvelles façons de faire, mais c’est plus agréable quand on peut le faire en présentiel », poursuit M. Blaney qui ajoute que lui et les membres de son équipe tiennent régulièrement des sessions de travail par visioconférence, ce qui permet à chacun d’être au diapason.

Votes virtuels

En ce qui a trait aux travaux de la Chambre des communes, Steven Blaney précise que les votes en mode virtuel sont devenus monnaie courante au cours de la dernière année et qu’une nouvelle application, facilitant cette façon de faire, leur était offerte depuis quelques jours.

« Cette pandémie a permis de faire évoluer les pratiques technologiques énormément. Aujourd’hui (jeudi dernier) par exemple, on avait a une réunion du comité de la Chambres des communes sur les langues officielles où on débattait des recommandations sur les traductions avec les interprètes et l’utilisation des casques d’écoute. Ce n’est pas aussi plaisant qu’en personne, mais ça marche », conclut-il.