Une coopérative en relève
SAINT-LOUIS-DE-GONZAGUE. Un projet de coopérative visant à assurer la survie du Marché Sylvie Lepage est en préparation à Saint-Louis-de-Gonzague.
Une soixantaine de personnes assistaient, lundi soir, à une nouvelle soirée d’information lors de laquelle un conseil d’administration provisoire a été formé. Celui-ci aura pour mandat, en collaboration avec le CLD des Etchemins et la Coopérative de développement régional (CDR) Québec-Appalaches, de jeter les bases du projet de coopérative, de négocier la transaction avec l’actuelle propriétaire de l’épicerie, de trouver le financement requis et recruter un minimum de 200 membres.
Depuis la rencontre d’information du 15 mai dernier, un comité de survie a été formé. Ses membres ont étudié, en collaboration avec la CDR et le CLD, les avenues pouvant mener à la sauvegarde de l’épicerie et ont convenu que la formule coopérative serait la plus appropriée.
« En fonction du financement et des programmes d’aides disponibles autant chez nous que d’autres organismes prêteurs, la création d’une coopérative nous semblait l’avenue la plus appropriée et la plus viable », signale le directeur général du CLD, Yvon Levesque.
Dans les jours précédant la rencontre du 4 août, les membres du comité de survie ont effectué une tournée de l’ensemble des résidents de Saint-Louis, afin de leur parler du projet de coopérative et vérifier leur intérêt à en devenir membre. « Nous avons plus de 150 personnes qui ont signifié leur intérêt, ce qui lance un message clair et très encourageant », souligne la présidente du CA provisoire, Lucie Gagnon.
Premier budget
Yvon Levesque a déposé un budget pro-forma prévoyant des déboursés de l’ordre de 125 000 $ pour le démarrage d’une éventuelle coopérative. Cette somme inclut l’acquisition des équipements et de l’inventaire de Mme Lepage, l’achat du système de caisse de Metro ainsi que la création d’un fonds de roulement de 25 000 $.
La future coopérative n’achèterait toutefois pas la bâtisse qui demeurerait la propriété de Mme Lepage qui, en contrepartie, la louerait à la future entreprise. « Ce serait assurément plus viable ainsi », précise M. Lévesque qui ajoute que le comité provisoire aura beaucoup de travail sur la planche dont la négociation d’un bail qui satisfera les deux parties.
Pour financer la réalisation de ce projet, le budget pro-forma du CLD prévoit des subventions de 40 000 $ en provenance du CLD, ainsi que des prêts de 25 000 $ et 15 000 $ du CLD et de la SADC Bellechasse-Etchemins. S’ajouterait la subvention annuelle de 5 000 $ venant de Metro, une marge de crédit de 20 000 $ ainsi que la création d’une contribution du milieu de 20 000 $ venant de la vente d’au moins 200 cartes de membres à 100 $ l’unité.
Les détails de ce projet seront peaufinés par les membres du comité provisoire qui tiendront une assemblée générale de fondation à l’automne.