Une coopérative pour sauver l’épicerie?

SAINT-LOUIS – Intervention d’un privé, création d’une coopérative ou d’un organisme à but non lucratif. Toutes les options sont ouvertes pour assurer la survie de l’épicerie de Saint-Louis.

Quelques semaines après que la propriétaire Sylvie Lepage ait annoncé sa décision de fermer boutique en avril 2015, une cinquantaine de personnes ont assisté, le 15 mai dernier à une assemblée publique d’information portant sur l’avenir de ce service de proximité. Cette rencontre était organisée par le CLD des Etchemins, en collaboration avec la municipalité de Saint-Louis et la Coopérative de développement (CDR) Québec-Appalaches.

Mme Lepage en a profité pour expliquer sa décision et rappeler aux citoyens présents qu’il en coûtait deux fois plus cher pour rouvrir une épicerie après que celle-ci ait fermé ses portes. Elle a rappelé qu’il était impératif de trouver rapidement un investisseur privé ou de former une coopérative – si tel était le cas des citoyens – prête à prendre la relève, car les délais permettant le préserver le comptoir SAQ, le bureau de poste et le terminal Loto-Québec, services offerts au Marché Sylvie Lepage, étaient assez courts.

Si une coopérative devait être formée, Mme Lepage a rappelé qu’elle était prête à conserver l’édifice et louer les locaux abritant l’épicerie, ce qui nécessiterait des coûts moindres pour la future entité qui n’aurait besoin que de 150 000 $ pour acheter l’inventaire et les équipements s’y trouvant.

Pour sa part, le directeur général du CLD des Etchemins, Yvon Levesque, a présenté les différents programmes du CLD pouvant s’appliquer à une éventuelle transaction, qu’il s’agisse du programme Jeunes promoteurs pour les investisseurs de 40 ans et moins, le Fonds d’économie sociale ou autres, dans le cas d’un OBNL ou d’une coopérative.

Dans un troisième temps, Anne-Julie Poirier de la CDR Québec-Appalaches a présenté les tenants et aboutissants du modèle coopératif, invitant les personnes intéressées à s’impliquer personnellement dans sa création à joindre un éventuel conseil d’administration provisoire. Le CLD des Etchemins profitera des prochaines semaines pour préparer des scénarios d’acquisition qui seront présentés à la population.

Le souhait de plusieurs, dont l’actuelle propriétaire, demeure assurément la vente à un investisseur privé. Le plan B sera fort possiblement la création d’une coopérative qui pourra soit acheter le bâtiment et tout ce qui s’y trouve, ou louer et acheter les équipements ainsi que l’inventaire.