Une énigme qui fait toujours jaser… 50 ans plus tard!

SAINT-NAZAIRE. Disparition mystérieuse ? Crime parfait ? L’histoire entourant la disparition d’Émile Pelchat, citoyen sans histoire de Saint-Nazaire dont on a perdu la trace le vendredi 21 mai 1965, continue 50 ans plus tard d’alimenter les discussions chez plusieurs résidents de cette localité.

L’actuel maire Claude Lachance, qui à l’époque était étudiant au Collège de Lévis, signera un article à cet effet dans le journal local, le Saint-Nazaire Information, qui paraîtra à la mi-juin. Il avait fait la même chose il y a dix ans, lors du 40e anniversaire de cette mystérieuse disparition qui n’a toujours pas été éclaircie.

Les journaux de l’époque, dont LA VOIX DU SUD dans son édition du 3 juin 1965, relatent cet événement unique dans les annales de la municipalité. D’autres comme Le Soleil dans son édition du mardi 25 mai 1965 et Allô Police (6 juin) font également grand état de cet événement, donnant moult détails concernant les recherches et les nombreux interrogatoires menés auprès de suspects potentiels.

Claude Lachance rappelle, dont son écrit de juin prochain, que dans les mois qui ont suivi la disparition de l’homme qui vivait dans le 4e rang Sud, «toutes sortes de rumeurs et hypothèses plus ou moins farfelues firent leur apparition. Ceci causa bien des ennuis à certaines personnes interrogées qui firent l’expérience de techniques policières musclées en matière d’interrogatoire. À la recherche d’un ou plusieurs suspects, la police procéda à la détention et à des interrogatoires serrés de gens dont les noms étaient lancés au hasard, sans motifs sérieux. Conclusion: aucun résultat tangible ne découla de cette stratégie.»

Un demi-siècle plus tard, à la lumière des faits rapportés à l’époque, M. Lachance est d’avis qu’Émile M. Pelchat «a été assassiné par une ou des personnes qu’il connaissait, pour motif de vol.» Il ajoute que pour tous ceux et celles qui l’ont connu, des questions demeurent : qui est l’auteur de cet assassinat et où se trouve son corps ?

Retour sur les événements

C’est une voisine de M. Pelchat, la petite Raymonde Fillion qui avait 9 ans à l’époque, qui la première aurait fait état de l’absence inhabituelle du célibataire de 46 ans. Cette dernière revenait de l’école et lui apportait le tabac qu’il avait commandé plus tôt dans la journée par téléphone de chez son voisin, Odilon Fillion. En arrivant à la maison d’Émile Pelchat, l’écolière s’est rapidement aperçue que le petit chien de l’homme était présent sans son maître, ce qui n’était pas coutume, que la veste qu’il portait au moment d’aller chez son père y était également et, surtout, qu’il n’avait pas touché à son repas du midi qui se trouvait toujours sur le feu. Des recherches menées par la Police Provinciale de l’époque ainsi que des battues organisées par de nombreux bénévoles, dans les jours suivant sa disparition, n’ont rien donné puisque le corps d’Émile Pelchat n’a jamais été retrouvé.