Une formation de pompier au secondaire dans Bellechasse?

SÉCURITÉ INCENDIE. Souhaitant assurer une pérennité des services en sécurité incendie et la relève des pompiers volontaires dans les municipalités en plus de rendre la profession davantage attrayante, la MRC de Bellechasse lance un projet-pilote sur une formation de pompier 1 au secondaire.

Le concept serait une première au Québec et pourrait servir de modèle pour l’ensemble de la province. L’idée est simple, former des pompiers volontaires et accrédités dans un programme parascolaire ou autre. Les intervenants impliqués dans le projet estiment que l’idée permettrait de diversifier l’offre scolaire, de stimuler les jeunes de manière différente et de possiblement contribuer à contrer le décrochage.

Après maintes démarches, l’école secondaire de Saint-Anselme s’est montrée ouverte à offrir le cours aux élèves ayant l’intérêt et l’âge requis. Une partie du financement serait assurée par l’École nationale des pompiers du Québec, le ministère de la Sécurité publique, la MRC de Bellechasse et une contribution serait aussi assumée par la députée de Bellechasse, Dominique Vien. La formation serait offerte à 16 jeunes de secondaire 3 et 4, ou d’un âge minimum équivalent, et pourrait débuter en octobre prochain.

«L’inscription à une formation traditionnelle de Pompier 1 coûte 1 400 $ à la municipalité qui parraine le candidat», indique le directeur général adjoint à la MRC, Christian Noël. «L’École nationale des pompiers assumerait ces coûts, soit 22 400 $, et l’Institut en prévention incendie du Québec contribuerait pour les habits de combat, l’autopompe et l’aménagement du site de pratique.» L’école secondaire de Saint-Anselme fournirait gratuitement les locaux, les assurances et le transport vers le site de pratique. La formation serait principalement dispensée par des intervenants en prévention incendie de la MRC de Bellechasse.

Il reste toutefois certaines choses à déterminer, ajoute M. Noël. «Une formation en métiers spécialisés (FMS) pourrait permettre de couvrir l’ensemble du territoire de la MRC pour le transport et de dispenser le cours en une année ou moins, car elle serait donnée le jour, sur les heures régulières de l’école. En parascolaire, elle pourrait prendre jusqu’à deux ans. Des stages seraient donnés et considérés aussi.»

Tous les intervenants s’étant visiblement entendus, il faudra maintenant voir si l’intérêt des jeunes sera au rendez-vous pour que la formation soit offerte.