Une nouvelle carrière fait son apparition à Lac-Etchemin

ÉCONOMIE. Une nouvelle carrière est en opération depuis peu à l’extrémité du rang 5 à Lac-Etchemin.

Propriété des Excavations Lafontaine, entreprise ayant des places d’affaires à Sainte-Claire et Lévis, son implantation permettra au constructeur d’avoir accès, sur le territoire etcheminois, à un site offrant une pierre de qualité répondant aux normes du ministère des Transports.

Le propriétaire, Frankie Lafontaine, souligne les démarches menant à l’ouverture de cette carrière ont duré deux ans et demi, l’entreprise devant obtenir des autorisations auprès de la Commission de protection du territoire agricole (CPTAQ) et le ministère de l’Environnement, puis de la MRC des Etchemins et de la municipalité de Lac-Etchemin. Un bail de 10 ans a été signé avec le ministère des Ressources naturelles, cette nouvelle carrière se trouvant sur des terres publiques.

M. Lafontaine souligne que l’aval des autorités municipales de Lac-Etchemin et de la MRC était important pour son entreprise. «Nous avons toujours été transparents dans ce dossier. Il était important que ce projet respecte le schéma d’aménagement de la MRC ainsi que le règlement d’urbanisme de la municipalité», précise l’homme d’affaires.

Une résolution adoptée le 1er avril 2014 confirme l’aval des autorités municipales. Celle-ci stipule que même si le règlement prohibe la classe d’usage «industries extractives» à titre d’usage principal sur un terrain situé dans cette zone, aucun règlement de zonage ne peut prohiber l’exploitation d’une carrière exercée sur des terres publiques, et ce, en vertu de l’article 246 de la Loi sur l’aménagement et l’urbanisme ainsi que de la Loi sur les mines.

«Ce projet est important pour nous, pour nos clients qui profiteront d’un produit de qualité à proximité, plus abordable. Sans compter que la municipalité recevra des redevances», poursuit M. Lafontaine qui ne peut établir avec précision les quantités de gravier qui sortiront de cette nouvelle installation. «Cela dépendra des contrats que nous obtiendrons dans la région.»

Un projet qui dérange

Les travaux de préparation de la nouvelle carrière ont été lancés à la mi-août. Un couple résidant dans le secteur du rang 5, France Tanguay et Yvon Ruel, avait dès lors manifesté des craintes envers ce projet, dont ils n’avaient appris l’existence qu’à ce moment. «On se demande pourquoi on n’en n’a jamais entendu parler auparavant. Le rang 5 est un cul-de-sac, nous sommes les seuls à y vivre et nous l’avions choisi pour sa tranquillité. Maintenant, ça risque de changer avec la poussière, le bruit des freins Jacob et autres», avait mentionné France Tanguay à ce moment.

Dans les jours suivant le lancement des travaux, Frankie Lafontaine et son fils François ont rencontré le couple ainsi que l’ensemble des résidents de la route du Golf afin de leur faire part de leur projet. «Je pense que nous avons été bien reçus partout où on est passés. Nous avons rencontré M. Ruel et Mme Tanguay à deux reprises, on leur a promis de faire notre possible pour amenuiser les inconvénients. Ils savent comment joindre et en cas de problèmes, on s’ajustera», promet l’homme d’affaires.

M. Ruel confirme que les rencontres ont eu lieu, que celles-ci furent cordiales, mais qu’ils demeuraient sur leurs gardes. «Il n’y a plus grand-chose que l’on puisse faire, maintenant que c’est commencé. On reste vigilants et on va s’assurer qu’ils vont respecter les termes de leur contrat», mentionne le résidant qui entend demander une réduction de la vitesse de 70 à 50 km/h, ce qui aura mentionne-t-il pour effet de rendre le secteur plus sécuritaire et de réduire la poussière, leur rang étant en gravier.