Une réorganisation qui déplait aux CJE de la région

JEUNESSE. Le nouveau modèle administratif proposé aux Carrefours jeunesse-emploi du Québec par le ministère de l’Emploi et de la Solidarité sociale (MESS) est loin de plaire aux deux CJE de la région, pour qui cette réorganisation se fera aux détriments des jeunes eux-mêmes.

Dans le cadre des travaux de la Commission permanente de révision des programmes, le ministère a annoncé au Réseau des CJE du Québec l’imposition de ce nouveau modèle basé sur des ententes de services régionales et dans lequel Emploi-Québec contrôlera le référencement des jeunes.

Dans un communiqué conjoint, les dirigeants des CJE de Bellechasse et des Etchemins soulignent que cette décision aura pour effet d’éliminer l’autonomie d’intervention des CJE qui sont reconnus pour leur expertise auprès des jeunes, incluant ceux à risque, en plus de causer d’importants délais dans l’accès aux services pour les jeunes recrutés par les CJE. « Le modèle administratif fragilisera des jeunes qui sont déjà à risque. Le marché du travail a besoin de tous les jeunes et nous n’avons surtout pas le luxe d’en exclure un seul », souligne la directrice général du CJE des Etchemins, Sonia Boutin.

Les deux dirigeants sont d’avis que l’imposition d’un type de clientèle sélectionné par le ministère viendra diminuer l’universalité de la clientèle, principe essentiel à tous les CJE du Québec.

Christian Fradet du CJE de Bellechasse souligne que des discussions à cet effet auront lieu lors du congrès annuel du Réseau des CJE, les 28 et 29 octobre. « Ce que le ministère souhaite ne convient absolument pas et ne répond pas aux besoins des jeunes. Nous avons l’intention de proposer au ministère des alternatives qui mettront davantage l’accent sur les services offerts aux jeunes de la région », conclut M. Fradet.