Unicoop fermera sa meunerie de Saint-Charles

Après la perte d’une 1re meunerie, celle des Aliments Breton, rasée par le feu au début du mois d’avril dernier, la municipalité de Saint-Charles verra celle d’Unicoop fermer définitivement ses portes, au début de l’automne prochain, elle qui ne compte plus que deux employés après en avoir dénombré jusqu’à une dizaine à temps plein et partiel.

Cette fermeture s’inscrit dans le cadre du projet quinquennal de réorganisation de la production des meuneries coopératives québécoises, qui a été initié, en 2008, sous le vocable de Chrysalide.

À terme soit d’ici la fin de l’année 2013. Chrysalide aura entraîné la fermeture d’une quarantaine de la cinquantaine de meuneries coopératives du Québec dont le nombre sera ainsi réduit à douze pour l’ensemble du territoire québécois.   Ce projet de réorganisation permettra selon le président d’Unicoop, M. Richard Ferland, aux producteurs agricoles sociétaires des meuneries coopératives québécoises de réaliser des économies annuelles récurrentes de 35 millions de $. « Le réseau des meuneries coopératives québécoises a entendu les demandes des producteurs agricoles à l’effet de prendre les moyens de maintenir une industrie agricole forte et dynamique dans les différentes régions du Québec et un de ces moyens est de rationaliser le système coopératif de production de moulées» poursuit M. Ferland, qui précise que la fermeture de la meunerie de Saint-Charles, n’affectera en rien les opérations de la quincaillerie coop de l’endroit.

Qui plus est, M. Ferland indique qu’Unicoop est ouvert à considérer toute proposition susceptible de lui être faite pour l’utilisation des terrains et des installations de la meunerie de Saint-Charles, qui sont adjacents à la voie ferrée. Ceux-ci étant localisés dans une zone résidentielle, les éventuelles propositions émanant d’industrie lourde ne pourront toutefois être prises en compte, précise-t-il.  La meunerie coopérative de Saint-Charles n’est d’ailleurs pas la seule de la région à fermer ses portes dans le cadre du projet Chrysalide, celle de Frampton l’a fait l’été dernier alors que celle de la SCA Langevin le fera au cours de la prochaine année.

Le malheur des uns fait le bonheur des autres

Comme de soi, cette rationalisation des opérations des meuneries coopératives s’accompagne à l’inverse de développement pour certaines meuneries.

C’est notamment le cas de la meunerie coop de Saint-Anselme.  Propriété d’Unicopp, qui y a investi 250 000 $ au cours des deux dernières années, cette meunerie a été retenue dans le cadre du projet Chrysalide pour la production de moulées avicoles et porcines destinées aux producteurs agricoles de tout l’est du Québec de la Mauricie jusqu’à Kamouraska, en passant par Portneuf et Charlevoix sur la Rive-Nord.

Une autre meunerie de la Chaudière-Appalaches, celle de Saint-Romuald, qui appartient à la Coop fédérée se chargera, quant à elle, de produire les moulées destinées aux ruminants.