Vers des regroupements de commissions scolaires au Québec ?

Les Commissions scolaires du Québec ont commencé à analyser certains scénarios de regroupement au chapitre des services et des structures.  L’idée découle du plan d’action de la Fédération des Commissions scolaires du Québec qui a fait de la simplification de l’administration publique l’une des priorités de la prochaine année. 

L’initiative vient du fait que le Vérificateur général du Québec a suggéré aux commissions scolaires d’explorer les possibilités de diminuer les coûts de fonctionnement du réseau en regroupant des services ou en se fusionnant, tout simplement.  Les deux régions les plus proactives en ce sens actuellement sont Chaudière-Appalaches et le Saguenay-Lac-Saint-Jean.

Le Regroupement des commissions scolaires de Chaudière-Appalaches aura à analyser divers scénarios de fusions de services ou de commissions scolaires.  La suggestion vient du conseil des commissaires de la Commission scolaire de la Beauce-Etchemin (CSBE) qui ont voté une résolution en ce sens mardi soir dernier, une décision partagée au sein du conseil puisque 11 des 18 commissaires se sont prononcés en faveur de celle-ci.

Selon le président de la CSBE, Charles-Henri Lecours, cette résolution est en lien avec les recommandations du vérificateur général du Québec de regarder les possibilités d’économie de fonctionnement des commissions scolaires en fusionnant des services ou tout simplement des commissions scolaires du territoire.  Un appel d’offres pourrait être lancé où l’on devrait analyser divers scénarios de regroupements.  Ceux-ci devraient toutefois respecter les particularités régionales des commissions scolaires déjà en place et favoriser le maintien des services à l’élève.  Des craintes émanent à certains niveaux à ce chapitre.  Certains estiment que l’on pourrait devoir revoir le ratio maître-élève et mettre en danger le maintien de certaines écoles de village.

Leurs collègues de la Commission scolaire de la Côte-du-Sud (CSCS) devraient se prononcer sur le sujet le 14 février prochain.  Le président de la CSCS, Alain Grenier, a mentionné que les élus avaient discuté de cette possibilité en plénière mardi soir dernier.  Selon lui, les commissaires des commissions scolaires n’ont plus le choix en raison des exigences budgétaires du Gouvernement du Québec.  Les élus de la CS des Appalaches se prononceront à leur tour le 31 janvier tandis que ceux de la CS des Navigateurs le feront le 28 février.  Le président du Réseau, Denis Langlois, estime que le statu quo est impossible, que le réseau ne peut et ne pourra plus demeurer ce qu’il est actuellement.  Tout est possible selon lui, mais il est difficile de se prononcer sur la suite des choses.

Entretemps, les élus des commissions scolaires de la région ont tous adopté, à l’exception de la Commission scolaire des Navigateurs, une résolution autorisant l’étude des besoins informatiques des trois autres commissions scolaires.  Cette étude se fera à l’interne et selon M. Grenier, cette réorganisation devra se faire pourvu que l’on puisse faire des économies, sans sacrifier le service aux élèves. On est confiant de pouvoir réaliser des économies avec une telle initiative, mais de quel ordre, c’est ce que l’on tente de préciser actuellement.

Les commissaires ont d’ailleurs profité de l’occasion pour créer un nouveau poste de coordonnateur en informatique. Une offre d’emploi visant à combler ce poste sera affichée dans les médias locaux incessamment.