Votes syndicaux en cours chez IPL

SAINT-DAMIEN – Sans contrat de travail depuis le 31 décembre dernier, les employés d’usine d’IPL tiennent, au cours de la journée, deux rencontres syndicales en vue de se prononcer sur les dernières offres patronales.

Selon le conseiller syndical Alain Larouche de l’Union des employés de service, affilié à la FTQ, ces offres comprendraient l’imposition de quarts de travail de 12 heures au lieu de huit pour l’ensemble de ces employés, à raison de trois jours de travail consécutifs suivis de quatre jours de repos. Cette proposition serait aussi assortie, souligne-t-il, d’une réduction des conditions de travail qui se traduirait par des pertes monétaires pour les 320 employés concernés.

M. Larouche précise que les négociations entre les deux parties ont cours depuis plus d’un an. L’employeur aurait demandé, en début d’année 2013, une réouverture de la convention collective, disant être aux prises avec d’importantes pertes financières. Le syndicat a refusé la réouverture de cette convention, mais avait proposé un lancement hâtif du processus de négociation.

À la demande de la partie patronale, une trentaine d’employés d’usine ont accepté, au cours des dernières semaines, d’expérimenter les nouveaux quarts de travail de 12 heures. M. Larouche croit toutefois qu’il serait difficile d’implanter un tel système pour tous les corps de métiers, certains d’entre eux nécessitant un effort physique plus intense.

Une centaine de personnes ont assisté, en avant-midi (mardi), à une première assemblée tenue à la Maison de la culture de Bellechasse, à Saint-Damien. Un nombre similaire est attendu pour une deuxième rencontre, en soirée.

Les représentants syndicaux ont recommandé le rejet de ces offres et M. Larouche s’attend à ce qu’une très forte majorité des employés présents la rejettent. Les résultats devraient être connus tôt mercredi matin.

Ayant longtemps appartenu à la famille Métivier, IPL a été acquis en 2010 par Novacap et le Fonds de solidarité FTQ. D’importantes restructurations ont été menées depuis ce temps, le nombre d’employés d’usine passant de 700 à 320 au cours des dernières années.

Nous avons tenté de joindre, en milieu d’après-midi, le PDG d’IPL, Hugues Rouleau, afin qu’il puisse commenter la situation. Nous attendions toujours un retour d’appel au moment de publier cette nouvelle.