Le Centre d’insémination porcine du Québec passe aux mains de la filière

AGRICULTURE. La filière porcine québécoise est maintenant propriétaire du Centre d’insémination porcine du Québec (CIPQ).

Le centre opère des bâtiments à Saint-Lambert-de-Lauzon, Saint-Patrice-de-Beaurivage, Roxton Falls en Estrie et Saint-Cuthbert, près de Berthier, sur la rive-nord du St-Laurent. Celui de Saint-Lambert compte pour plus de la moitié du potentiel des quatre centres.

L’entité a été créée à la fin des années 1980 par le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation (MAPAQ). En 2008, la SOQUIA et Investissement Québec ont été fusionnés, de sorte que, jusqu’à aujourd’hui, c’est cette société qui a eu le mandat de veiller à la gestion du CIPQ et qui en était le propriétaire.

Dorénavant, c’est le Centre de développement du porc du Québec, les Éleveurs de porcs du Québec, AlphaGene, Gene-Alliance et Groupe Cérès-PIC qui seront partenaires dans son évolution.

L’acquisition du CIPQ, par les partenaires de la filière porcine, s’inscrit dans une volonté de conserver la propriété, l’expertise et les emplois au Québec, d’être compétitif, d’assurer un approvisionnement de semence porcine de qualité à l’ensemble des membres de la filière québécoise, partout sur le territoire et de garantir l’achalandage des « hébergés » actuels pour les années à venir.

Vocation et expertise

Les quatre centres d’insémination au Québec ont une vocation bien précise, explique Jacques Faucher du Centre de développement du porc du Québec. Ce sont des endroits où sont entreposés les verrats où est par la suite collectée la semence qui est ensuite distribuée jusqu’aux producteurs et maternités de la province. L’acquisition viendra sécuriser la production québécoise, selon lui en conservant la propriété, l’expertise et les emplois au Québec, en étant compétitif et en assurant un approvisionnement de semence porcine de qualité à l’ensemble des membres de la filière québécoise.

« Comme le centre était propriété d’Investissement-Québec, l’industrie avait moins d’impact sur les décisions qui pouvaient être prises. Comme ça appartient à la filière, la gestion tiendra compte des besoins de la filière. Le CDPQ et les éleveurs représenteront beaucoup mieux la filière grâce aux liens qu’ont les deux organisations. On veut aussi le gérer aussi davantage selon les coûts et les bénéfices potentiels demeureront dans la filière porcine. »

Directeur général du CIPQ, Nic Coudé observe que l’évolution du modèle devenait de moins en moins conciliable avec la vocation souhaitée du centre par la filière. « Notre système de distribution est en réseau, ce qui fait qu’un éleveur peut recevoir de la semence de n’importe lequel des quatre centres. »

Celle-ci pourra maintenant continuer de miser sur une approche collective favorable à tous les partenaires, s’entendent la plupart des intervenants impliqués.