L’UPA de Chaudière-Appalaches se réunit à Sainte-Marie
AGRICULTURE. Plus de 200 personnes, dont 158 délégués des onze syndicats locaux, ont participé à l’Assemblée générale annuelle de la Fédération de l’Union des producteurs agricoles (UPA) de Chaudière-Appalaches, le 23 octobre, au Centre Caztel de Sainte-Marie.
Sous le thème «Nourrir l’avenir», les délégués ont pris connaissance du rapport annuel et des états financiers de la dernière année, en plus d’adopter quatre résolutions portant sur l’assurance-récolte, les matières résiduelles fertilisantes, la sécurité du revenu et le nouvel accord de libre-échange nord-américain.
Sur l’assurance-récolte, les délégués demandent à la financière agricole de revoir sa méthode de calcul basée souvent sur des données provenant de station météorologique située à plusieurs kilomètres de la ferme.
D’ici 2022, les municipalités devront procéder à de nouvelles méthodes de gestion qui feront augmenter l’offre de matière fertilisante pour les superficies agricoles. Comme les entreprises en Chaudière-Appalaches sont en situation d’équilibre, il y aurait lieu pour le gouvernement de revoir sa législation.
L’assemblée a également demandé à ce que le budget de la Financière agricole du Québec, qui a été amputé au cours des dernières années, retrouve son niveau d’antan, soit 630 M$.
Taxation et libre-échange
Selon le président de la Fédération, James Allen, le principal dossier qui a retenu l’attention l’an dernier est celui de la taxation foncière. «Les taxes municipales des agriculteurs ont doublé depuis 2007 et si rien n’est fait, elles doubleront encore d’ici 2020. Nous espérons que le nouveau gouvernement ait une oreille attentive à nos demandes. Nous les avons d’ailleurs sollicités lors de la dernière campagne électorale et nous continuerons à le faire au cours des prochaines semaines».
Présent pour l’occasion, le président de l’Union des producteurs agricoles du Québec, Marcel Groleau, s’en est particulièrement pris aux récentes négociations de libre-échange qui peuvent inonder nos marchés de produits qui ne sont pas contraints aux mêmes normes que les nôtres. «Nous avons des restrictions environnementales, d’utilisation des antibiotiques, de bien-être des animaux qui n’existent pas toujours ailleurs. C’est bien beau d’ouvrir nos frontières, mais c’est assez. Il faudra être vigilant pour empêcher ces produits d’entrer chez nous.»
La Fédération de l’UPA de Chaudière-Appalaches regroupe des producteurs agricoles propriétaires de 5577 fermes sur le territoire des dix MRC du territoire.