Un gros marché de petits fruits frais en Chaudière-Appalaches

AGRICULTURE. Sur 594 hectares de terres agricoles, 276 producteurs cultivent des fraises, framboises, bleuets ou camerises en Chaudière-Appalaches. La forte consommation locale et la proximité de la ville de Québec créent une demande importante envers ces produits saisonniers.

« C’est l’un de nos rares marchés agricoles qui n’est pas destiné à l’exportation. La clientèle fidèle revient chaque année, surtout pour l’autocueillette », explique Christian Lacroix, agronome et conseiller régional en horticulture au ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation (MAPAQ).

Chaudière-Appalaches se classe au troisième rang provincial dans la production de fraises d’été et d’automne. Ces deux domaines regroupent 76 producteurs et 286 hectares en culture.

« C’est la fraise d’été (mi-juin à fin juillet) qui est associée aux champs et à l’autocueillette. La fraise d’automne (mi-juillet à fin septembre) est destinée au marché en épicerie et à la vente en kiosque », précise M. Lacroix.

Les producteurs de framboises d’été et d’automne sont plus nombreux (80), mais cultivent leurs fruits sur moins d’hectares terriens (71). Pour ce type d’agriculture, Chaudière-Appalaches se situe en deuxième place au Québec.

« Il y a un déclin de la framboise en plein champ, mais une augmentation des superficies hors-sol. Le climat humide fait dépérir les plants plus rapidement en champ. Des producteurs préfèrent la culture en tunnel, avec une bâche au-dessus des plants et de la fibre de noix de coco pour un meilleur drainage », mentionne Christian Lacroix.

Différent canal de vente

La culture du bleuet regroupe 107 producteurs et 231 hectares en culture. Le bleuet en corymbe (géant) occupe la principale part du marché régional et le second rang en importance au Québec. La saison bleuetière s’annonce prometteuse selon Christian Lacroix.

« Les gelées de la fin mai ont épargné la majorité des producteurs. L’alternance de journées pluvieuses et ensoleillées, sans chaleur excessive, a favorisé une croissance vigoureuse des bleuetiers. La saison a commencé vers la troisième semaine de juillet, en avance de deux à quatre jours sur l’année dernière », indique celui-ci.

En Chaudière-Appalaches, l’autocueillette et la vente directe à la ferme sont les principaux canaux utilisés par les consommateurs.

« C’est un défi de faire entrer le bleuet dans nos épiceries. Elles préfèrent les bleuets sauvages importés à moindre coût, comme ceux du New Jersey et de la Colombie-Britannique. Les bleuets sauvages peuvent se congeler, mais les bleuets en corymbe doivent se consommer frais », dit M. Lacroix.

Culture émergente

La camerise est une petite baie ovale souvent comparée à une forme allongée du bleuet. Elle est également connue sous le nom de chèvrefeuille comestible ou haskap.

Selon Camerise Québec, son goût est souvent associé au cassis, au bleuet et à la framboise. Certaines personnes décèlent un soupçon de mûre, de nectarine, de prune et de rhubarbe.

« Le mot camerise a été inventé par des Québécois. L’arbuste rustique du fruit s’adapte bien à notre climat. C’est une culture émergente en croissance (13 producteurs en Chaudière-Appalaches). On a constaté un engouement inattendu pour la cueillette de ce petit fruit », conclut Christian Lacroix.

Pour trouver une ferme de petits fruits près de chez vous, visitez fraisesetframboisesduquebec.com, bleuetsdici.com et camerisequebec.com.