La pelouse et ses besoins.

En 2018, la définition d’une pelouse n’a plus la même sens qu’il y a dix ans. Nous ne pourrons plus avoir de grandes étendues de pelouse d’une propreté immaculée avec, comme seul ingrédient, le pâturin du Kentucky.

Avec les règlements interdisant les herbicides sur la pelouse, notre perception a changé. Si auparavant on ne soignait que la surface visuelle, il faut maintenant entretenir le sol lui-même, car il est la base de tout.

La matière organique doit être d’à peu près 12 % dans le sol. Les applications répétées des traitements liquides diminuent cette fertilité. Donc, dans un premier temps, il faut terreauter la pelouse avec un compost de type biosol qui contient des algues. Vous pouvez aussi appliquer des engrais biologiques de type actisol qui sauront faire augmenter votre matière organique. Le 7-3-2 est particulièrement efficace dans les talus.

Surveillez votre ph avec des analyses de sol. Le ph permet d’avoir un gazon plus beau et améliore l’efficacité des engrais.

Faites du sur semis, soit semer une graine type gloco avec des endophytes. Ceci augmentera la densité du gazon. Les mauvaises herbes auront plus de misère à s’installer.

Pour le contrôle du pissenlit et de mauvaises herbes à feuilles larges, utilisez du gluten de maïs. Il inhibe la germination de ces mauvaises herbes.

Passez l’aérateur au printemps si le sol est lourd. Faites vérifier votre chaume au centre jardin pour savoir si vous devez déchaumer. Tondez vote gazon a 3 pouces de hauteur et laissez la tonte sur place.

En suivant ces conseils, votre gazon sera plus beau durant les canicules, supportera mieux la rigueur de l’hiver et résistera mieux aux insectes.

 

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Andrée-Anne St-Pierre, agronome