L’économie sociale aux quatre coins de la région : Bellechasse, l’innovante

La MRC de Bellechasse mise sur l’économie sociale. Elle considère que ce modèle d’affaires est nécessaire, particulièrement pour contrer la dévitalisation du milieu. Offrant près de 900 emplois dans Bellechasse, l’économie sociale assure notamment l’accès à des services de proximité.

Un défi particulier

La MRC de Bellechasse a une situation géographique intéressante, de par sa proximité de la ville de Lévis. Toutefois, cela constitue aussi un défi pour les entreprises d’économie sociale. Guy Boudreau, agent de développement territorial à la MRC de Bellechasse, explique qu’il faut encore conscientiser la communauté sur les effets néfastes de la consommation de biens hors Bellechasse.

«Il faut penser plus loin parce que si tu ne vas pas acheter à ta quincaillerie ou à ton épicerie, tu finis par perdre des services de proximité, ta maison perd de la valeur, ton village perd une qualité de vie et toi aussi», affirme monsieur Boudreau.

La directrice de la Corporation de Développement Communautaire (CDC) de Bellechasse, Guylaine Aubin, abonde dans le même sens en affirmant «qu’il faut faire valoir le fait d’acheter local».

Une communauté gagnante

L’économie sociale rayonne dans Bellechasse. Une coopérative comme Les Choux Gras attire des partenaires de développement économique et agricole, tandis qu’une entreprise comme le Parc des Chutes d’Armagh amène des touristes dans la région.

«L’économie sociale apporte un beau milieu de vie, une plus-value à la communauté, ça donne une deuxième vie à un milieu qui tend à se dévitaliser», explique Nicholas Fecteau, membre fondateur de la coopérative Les Choux Gras.

Monique Goulet Corriveau, administratrice du Parc des chutes d’Armagh, ajoute que «le parc amène des touristes d’un peu partout sur le globe, c’est près de 6000 visiteurs par année, c’est plein de belles retombées pour la municipalité et les entreprises du coin.»

Une mobilisation essentielle

Dans ce milieu, l’économie sociale est encore méconnue et les citoyens ne réalisent pas toujours qu’ils participent à ce genre de modèle d’affaires. C’est un défi constant pour les acteurs de ce milieu que d’informer les gens et de leur transmettre les fortes valeurs qui viennent avec ces entreprises.

L’économie sociale permet aux gens des villages de bénéficier de services de proximité, mais ce n’est pas facile à réaliser comme projet. L’agent de développement territorial affirme qu’il «faut aller chercher les gens et les inviter à se mobiliser avec nous pour répondre à des besoins essentiels pour les différents villages».

La coopérative Les Choux Gras se spécialise dans l’agroécologie et l’agroforesterie de proximité selon les valeurs, les principes et l’éthique de la permaculture.

Comme l’économie sociale est un créneau essentiel dans la MRC de Bellechasse, monsieur Boudreau et madame Aubin affirment que ces entreprises ont leur place et que l’économie sociale est importante pour le développement économique, social et démographique de la région. «Allez-y, n’oubliez pas de montrer à la communauté qu’elle doit vous suivre dans vos idées et prendre une responsabilité dans votre projet», affirme Guy Boudreau à propos des futurs entrepreneurs collectifs.

Cette chronique a été réalisée par la Table régionale d’économie sociale de Chaudière-Appalaches (TRÉSCA). La TRÉSCA a pour mission de promouvoir l’économie sociale, de soutenir le développement des entreprises collectives et en favoriser l’émergence en Chaudière-Appalaches. Pour lire toutes les chroniques, rendez-vous au www.tresca.ca.