Entraide Solidarité Bellechasse: bénévoles activement recherchés

AÎNÉS. Les bénévoles jouent un rôle important dans notre société et c’est encore plus vrai au sein de nos organismes communautaires qui comptent souvent sur la disponibilité ou encore l’expertise de ces derniers pour offrir certains services à la population.

Si cela va bien pour certains, l’équilibre demeure parfois fragile pour d’autres comme l’organisme Entraide-Solidarité Bellechasse qui tire la sonnette d’alarme.

Selon Lucie Nadeau, responsable des services de popote roulante et visites d’amitié au sein de l’organisme basé à Saint-Lazare, il manque de bénévoles dans plusieurs localités de Bellechasse, autant au sein de ces deux services que celui du transport-accompagnement qui permet à plusieurs aînés de Bellechasse de se déplacer pour des rendez-vous médicaux.

« On a des bénévoles dans presque toutes les municipalités, mais la situation est fragile dans plusieurs d’entre elles. Tout est sur la ligne. Nous avons beaucoup de bénévoles qui sont âgés, bien qu’en forme, mais il suffit que l’une de ces personnes tombe malade pour qu’on assiste à de potentiels bris de service », indique Mme Nadeau.

Mentionnons ici qu’Entraide-Solidarité compte actuellement 138 bénévoles et que de ce nombre, une cinquantaine font du transport-accompagnement.

La situation est difficile, selon elle, dans certaines localités comme Saint-Vallier, Saint-Charles, Saint-Raphaël où Beaumont (un bénévole par localité), mais également à Armagh ou Saint-Nazaire, où il n’y a carrément pas de bénévoles, tout comme à Buckland où il n’y a ni client ni bénévole pour la popote roulante, par exemple.

« On a cinq bénévoles à Saint-Henri, contre deux à même date l’an passé. À Saint-Léon, on en avait trois ou quatre, mais dès qu’un tombe malade, on est en problème. Même chose à Saint-Damien où on avait deux bénévoles. Un est tombé malade récemment », poursuit-elle en ajoutant que pour cette seule localité, de 10 à 15 voyages étaient jusqu’à récemment dispensés, chaque semaine, par les deux bénévoles de cette localité.

Si la situation semble stable dans les autres localités du territoire, elle ajoute que d’autres éléments compliquent aussi la prestation de service en matière de transport-accompagnement. Parmi ceux-ci, on retrouve le fait que, selon elle, certains bénévoles ne veulent pas aller à Québec, ville où certains hôpitaux comme le CHUL et l’Hôpital Laval sont régulièrement fréquentés par les aînés de Bellechasse. La distance, le trafic et les travaux routiers qui y ont lieu sur une base régulière sont des éléments expliquant cette situation.

« On sait que grâce à nos bénévoles, nos aînés peuvent aller à leurs rendez-vous médicaux ou bien se nourrir avec la popote roulante qui est livrée directement chez eux. On manque aussi de bénévoles, pour les visites d’amitié, dans certaines municipalités également. Si on n’a pas de bénévoles, on va avoir un bris de service et si cela se répète trop, bien des gens vont songer à quitter la région pour se rapprocher des hôpitaux. Cela deviendra alors un enjeu régional, une perte démographique pour Bellechasse. »

Le personnel dépanne également

Si le bénévolat n’est pas dans les tâches du personnel, il arrive régulièrement que les employés de l’organisme fassent leur part, surtout l’été, pour pallier le manque de bénévoles et assurer la dispensation de certains services, notamment la popote roulante.

« Il m’arrive de dépanner et quand je fais cela, je ne suis pas au bureau pour faire mes tâches régulières. Pendant la pandémie, les employés ont mis la main à la pâte, car plusieurs de nos bénévoles étaient obligés de rester chez eux », précise Mme Nadeau en rappelant que la demande est très forte, notamment en ce qui a trait au transport-accompagnement.

« On peut parfois avoir jusqu’à une trentaine de rendez-vous en semaine, sans oublier certains week-ends. C’est plus facile à combler à ce moment heureusement, car les proches aidants sont plus disponibles la fin de semaine. »

Flexibilité du bénévolat

Lucie Nadeau rappelle que pour faire du bénévolat dans des organismes comme Entraide Solidarité Bellechasse, les gens peuvent accepter de travailler, ou non, une journée précise, ou encore prendre des vacances quand elles veulent.

« Tu fais ton propre horaire, c’est flexible et on s’adapte. C’est une façon de venir en aide à nos bâtisseurs, de rendre des services aux personnes qui nous ont précédés et qui ont donné beaucoup de temps à leurs milieux respectifs. Si elles reçoivent de l’aide, ces personnes peuvent rester plus longtemps chez eux. »

Les personnes intéressées à offrir temps et soutien tant pour les services de transport=accompagnement que pour la popote roulante et les visites d’amitié peuvent communiquer avec Lucie Nadeau, responsable de la popote roulante et des visites d’amitié chez Entraide-Solidarité Bellechasse au 418 883-3699, poste 2.