Un parc urbain et écologique à Saint-Léon

BELLECHASSE. Les citoyens de Saint-Léon auront bientôt accès à un tout nouveau parc situé au cœur du village. La municipalité en a confié la réalisation à la Coopérative de permaculture de Bellechasse qui a récemment débuté les travaux.

Accessible par la rue Principale, une partie du financement du projet sera financé en partie grâce au pacte rural de la MRC de Bellechasse. La municipalité avait acquis ce terrain il y a trois ans explique le maire Bernard Morin. «Le fait que c’était un espace perdu au cœur du village nous a incité à faire quelque chose. Nous avons profité de l’analyse faite par la Fondation Rues Principales et de l’esquisse qu’ils ont produits.»

En proposant à la municipalité de Saint-Léon son plan d’aménagement à l’été 2016, la coopérative en démarrage venait d’obtenir sa première carte de visite. «On voulait que ça sorte de l’ordinaire et l’occasion s’est présentée pour que l’on puisse offrir à la coopérative son premier contrat», précise le maire Morin.

L’excavation est en cours depuis un mois et la plantation depuis la mi-octobre, car c’est le meilleur moment dans l’année pour aménager ce type de chose selon les préposés de la coopérative. L’endroit, qui compte de 7 500 à 8 000 pieds carrés, sera aménagé et accessible à l’été 2017.

Le plan proposera une variété d’arbres, petits arbres et arbustes fruitiers, ainsi que des plantes comestibles et médicinales. Fontaine, aire de repos et de lecture, de pique-nique et de jeux pour enfants inviteront la population à occuper les lieux. Des sentiers permettront de rejoindre le jardin collectif de même que le chemin de Saint-Rémi, qui traverse le village.

Qu’est-ce que la permaculture?

Présents lors de la pelletée de terre symbolique, trois des membres de la coopérative chargée des travaux ont bien voulu échanger sur le concept qui sert à l’aménagement du site. Mathieu-Alexis Clément de Saint-Malachie a expliqué que l’approche de la permaculture vise le respect de trois principes fondamentaux: prendre soin de la terre, de l’humain, et partager équitablement les ressources. «Nous utilisons très peu les matières qui utilisent le pétrole donc le pavé, le béton et autres. Nous utiliserons l’espace et la terre déjà là pour pouvoir améliorer tout cela avec des matières écologiques. C’est une façon de vivre et de partager les ressources tout en prenant soin de la nature.»

C’est une approche différente de l’agriculture traditionnelle a ajouté Louis Duquette de Saint-Nazaire. «Nous allons planter des vivaces plutôt que des annuelles, des choses qui ont un bon rendement, mais qui ne nécessitent pas trop d’entretien, c’est une vision à long terme.»