Bella franchit un premier pas vers l’atteinte de son rêve

DANSE. Depuis l’âge de 4 ans, Bella Gagnon de Sainte-Claire rêve de devenir danseuse de ballet classique. Elle franchira une première étape vers l’atteinte de son rêve alors qu’elle fera son entrée, en septembre prochain, à l’École supérieure de ballet du Québec, établissement privé situé à Montréal qui est la seule institution francophone en Amérique du Nord à offrir une formation de calibre international en la matière.

La jeune Bellechassoise de 12 ans a récemment reçu une bourse lui permettant d’entrer dans cette institution de renom. Mais le travail ne fait que commencer, reconnaît celle qui en est à sa dernière année au programme danse-études offert conjointement par l’école Élédanse et l’école primaire Saint-Joseph à Lévis.

« La danse classique, cela a toujours été mon rêve, depuis que je suis toute petite. Je regarde des spectacles de ballet et je trouve cela vraiment beau », mentionne Bella qui a fait son entrée à l’école Élédanse à l’âge de 4 ans.

Si elle a commencé par suivre des cours de danse créative, pour ensuite se tourner vers le ballet classique, la petite Bella se fait rapidement remarquer par ses enseignants qui sont attirés par son talent et son potentiel. En parlant avec elle, puis avec ses parents, ils l’ont invitée à joindre le programme danse-études, ce qu’elle a fait il y a trois ans.

Pour atteindre son rêve, Bella ne ménage pas les efforts, elle qui consacre 12 heures par semaine, sur les heures de classe, les après-midis, à peaufiner son art et s’entraîner. Elle a donc trois cours de danse classique chaque semaine à l’école, ainsi que deux cours de danse hip-hop qui lui permettent de garder la forme. Comme elle trouvait qu’elle ne fait pas assez de danse classique la semaine à l’école, Bella a décidé d’ajouter deux heures supplémentaires le mardi soir, toujours à Élédanse.

« Grâce à mes professeurs, j’ai pu élever ma technique et augmenter ma force physique », mentionne-t-elle en ajoutant qu’en septembre 2022, elle a amorcé son initiation aux pointes, exercice qui est normalement réservé aux filles de 14 à 16 ans.

Premier pas vers Montréal

Bella Gagnon et sa mère Mélanie Boudreault soulignent que c’est l’an dernier, alors que Bella était en 5e année, que l’enseignante de ballet de cette dernière avait commencé à lui parler de l’École supérieure de ballet, lui disant qu’elle avait le talent pour y être admise.

« On a fait des préauditions l’an passé, mais les vraies auditions ont eu lieu cette année », mentionne sa mère qui ajoute que cette préaudition lui avait permis de constater qu’elle avait en effet le potentiel requis.

« On savait qu’elle n’irait pas à Montréal en 6e année, car ils n’offrent pas l’hébergement au primaire. Chose certaine et ils nous l’ont dit à ce moment, ils l’auraient prise », poursuit-elle en ajoutant que c’est le 29 janvier dernier que les auditions ont officiellement eu lieu à Montréal. Au terme de cette séance, elle s’est qualifiée pour la bourse d’admission de 250 $.

Petit stress

En semaine, à compter de septembre prochain, Bella sera pensionnaire à l’école Saint-Nom-de-Marie de Montréal, collège privé pour jeunes filles qui la prendra en charge.

« Le fait de savoir que je partirai pour Montréal dès septembre prochain représente un petit stress pour moi, c’est certain, mais comme c’est mon rêve, je suis prête à faire les sacrifices qu’il faut », indique Bella qui passera la semaine à Montréal et reviendra passer ses week-ends à Sainte-Claire. Elle pourra profiter de la proximité de sa grand-mère, qui vit à Montréal et assurera le relais, au besoin.

Investissements importants en vue 

Sur place, elle sera logée et nourrie. Elle suivra aussi des cours sur la nutrition et la santé, éléments importants pour la préparation de tout athlète ou danseur de haut niveau, ce qu’elle aspire à devenir.

Mélanie Boudreault et son conjoint Max Gagnon soulignent que pour une seule année, ils devront assumer des frais totalisant 20 000 $, ce qui inclut l’hébergement, les frais de scolarité et l’inscription à l’école de ballet. Comme elle souhaite y faire son parcours secondaire complet, soit cinq ans, la facture pourrait être majeure, on s’en doute.

« On y va une année à la fois. Elle pourra postuler pour une bourse complète en 2e secondaire, mais nous n’en sommes pas rendus là et ce n’est pas une certitude qu’elle l’aura. On y pense depuis quelques années, on a commencé à économiser de l’argent pour cela, mais ce n’est pas facile, car les dépenses fusent de toutes parts », soutient le couple qui a deux autres enfants, une fille qui fait aussi de la danse, ainsi qu’un petit garçon de trois ans.  

Pour l’aider à réaliser son rêve, Bella lancera sous peu une campagne de financement. Une lettre de sollicitation sera acheminée à de nombreuses entreprises de Sainte-Claire et des paroisses environnantes, leur demandant un soutien financier ou matériel, elle qui aura également besoin, dit-elle, d’articles ou vêtements de sport pour s’entraîner, d’articles scolaires et d’un iPad pour étudier, tous des éléments qui ne sont pas compris dans la facture de 20 000 $. En échange, elle offrira à ses futurs commanditaires une visibilité sur différents supports ainsi que sur ses réseaux sociaux.

Les personnes souhaitant soutenir les efforts de la famille de Bella Gagnon sont invitées à communiquer avec sa mère, Mélanie Boudreault, au 418 807-3672.