Guillaume Gagnon remporte le Festival international de la chanson de Granby

Une 1re dans les annales régionales, un Bellechassois en la personne de Guillaume Gagnon de Saint-Malachie, a remporté le 40e Festival international de la chanson de Granby, dimanche soir dernier.

Cette victoire à sa 2e année de présence parmi les concurrents à ce concours lui vaut une bourse de 13 500 $ à laquelle s’ajoutent 40 000 $ de crédits pour supporter dans le développement de sa carrière, ce qui pourrait notamment se traduite par le financement de cours de perfectionnement ou la production d’un CD de ses compositions.. Un engagement pour la présentation d’une prestation au Festival Musique en août ainsi que le don de 3000 $ d’articles promotionnels figurent aussi dans la liste des prix remportés par Guillaume.

Pour le moment, il est toutefois trop tôt pour préciser le moment et la façon dont seront dépensés ces 40 000 $ puisque Guillaume n’avait pas encore vu, mardi dernier, lors de son passage à nos bureaux, M. Pierre Fortier, le directeur du Festival international de la chanson de Granby, qui le supervisera dans l’utilisation des 40 000 $ de crédits alloués au développement de sa carrière. Évidemment heureux d’avoir gagné le 1er prix de ce prestigieux festival, le jeune auteur-compositeur-interprète de Saint-Malachie ne s’enfle toutefois pas la tête et demeure les deux pieds bien sur terre sachant qu’il n’est pas facile de percer dans le monde du spectacle. «52 % du temps d’antenne des stations de radio commerciale est occupé par les mêmes vingt-cinq chansons, ce qui laisse bien peu de places aux jeunes chanteurs» explique l’auteur-compositeur-interprète, qui doit à son talent et à sa détermination d’avoir gagné ce prestigieux prix.

Un musicien autodidacte Autodidacte, Guillaume Gagnon n’a jamais suivi de cours de guitare. «Au début de l’adolescence, j’ai commencé à jouer de la guitare en tentant de jouer la musique des Beatles, un groupe dont mes parents possédaient tous les disques» mentionne Guillaume, qui précise que la présence dans la maison familiale de nombreux instruments de musique a été déterminante dans sa décision de jouer de la guitare. Puis, il se mettra à l’écriture des paroles de ses chansons vers l’âge de 16 ans. Grand amateur de lecture, Guillaume qui confie lire en moyenne un ou deux livres par semaine, optera alors pour la langue française comme véhicule poétique, lui qui détient un baccalauréat en enseignement de l’anglais langue seconde, qu’il enseigne d’ailleurs dans des écoles secondaires de la C.S. de la Côte-du-Sud. Ce choix, Guillaume l’explique par la sensibilité des mots de la langue de Molière. Depuis l’âge de seize, Guillaume qui est actuellement âgé de 30 ans, estime à environ une centaine le nombre de chansons qu’il a écrites. Trois d’entre elles «Par esprit de vengance», «Tu me donnes des ailes» et «Sous les étoiles», lui ont permis de remporter le prestigieux Festival international de la chanson de Granby, Une douze d’autres sont regroupées sur le CD portant son nom. Il est possible d’entendre quelques-unes de ses compositions sur le site www.myspace.com/guillaumegagnon voire de télécharger son CD sur artsonquebec.com. Enfin, les propriétaires de salle de spectacle de la région qui aimerait présenter un spectacle de Guillaume Gagnon peuvent lui écrire à cironla@hotmail.com pour s’entendre avec lui. Il se produit en compagnie du bassiste et pianiste, Pierre Grenier, et du batteur Richard Tavares. En accord avec ses convictions profondes à l’effet qu’il faut garder la tête froide malgré la grande visibilité que lui donne ce prix qui lui a déjà notamment permis de participer à l’émission de Monique Giroux sur les ondes de Radio-Canada ainsi qu’à «Ça manque à ma culture» animée par Serge Prostigo sur les ondes de Télé-Québec, Guillaume Gagnon se propose de produire lui- même ses spectacles jugeant qu’il serait prématuré pour lui d’engager un gérant pour s’occuper de sa carrière. Il préfère plutôt suivre l’exemple de Richard Desjardins, l’un de ses auteurs-compositeurs-interprètes préférés qui a percé à 40 ans après s’être produit en spectacle durant de nombreuses années dans sa région natale et dans des petites salles du Québec. À Guillaume, il reste donc une bonne dizaine d’années pour en faire autant.