Réouverture des salles de spectacles: un soulagement pour le Maison de la culture

CULTURE. La décision du gouvernement du Québec de permettre aux salles de spectacles et de cinéma de rouvrir leurs portes, à 50 % de leur capacité à compter du 7 février, réjouit le directeur artistique de la Maison de la culture de Bellechasse, Olivier Leclerc, qui espère toutefois que ce nouvel épisode de fermeture/réouverture sera le dernier pour un bon moment.

« C’est un soulagement pour nous, car nous avions peur de devoir reporter l’entièreté de notre programmation à l’an prochain, ce qui n’est pas facile et, surtout, n’est pas gagnant pour nous », mentionne-t-il en donnant l’exemple du spectacle des Salesbarbes, prévu pour le 15 janvier dernier, qui sera remis à plus tard.

« On va essayer d’avoir une date le plus loin possible cette année pour avoir droit à une salle pleine, car on ne peut pas le tenir à seulement 50 % de notre capacité. Les spectacles d’Alexandre Barrette et de Kaïn, qui ont eu lieu à l’automne dernier, sont des événements qu’on traînait depuis 2020 », précise-t-il en rappelant que le dernier spectacle présenté en 2021 était le souper-spectacle des Fêtes avec le magicien Alain Choquette, le 4 décembre.

« Avec la Grande veillée Bellechassoise du 27 décembre, ce sont six spectacles que nous avons dû reporter jusqu’à présent. Cela représentera un gros défi pour nous, notamment au niveau des communications, car nous espérons avoir de nouvelles dates incessamment et nous devrons avoir assez de temps pour les annoncer au public », poursuit-il en ajoutant que premier spectacle n’aura pas lieu avant le 10 mars, ce qui leur donne une marge de manœuvre.

M. Leclerc a dit espérer par ailleurs que la majorité de ces spectacles soient remis dans l’actuelle programmation (2021-2022), tout en ajoutant que la tenue de certains d’entre sera conditionnelle à la possibilité d’avoir droit à une salle pleine, car beaucoup de billets ont déjà été vendus pour ces représentations.

Situation difficile pour tout le monde

Le directeur artistique a par ailleurs mentionné que ce nouvel épisode de fermeture/réouverture sera l’une des dernières qu’ils auront à vivre. Il rappelle qu’une telle situation est difficile à tous les points de vue, incluant les ressources humaines à l’interne, sans oublier le public et les artistes eux-mêmes.

Il tient d’ailleurs à souligner le soutien financier de divers partenaires, comme le Conseil des arts et des lettres du Québec (CALQ), qui aide des maisons de diffusion comme la Maison de la culture à compenser certaines de leurs pertes au guichet.

« On réussit à garder un peu la tête en dehors de l’eau, mais c’est certain qu’on ne parle pas de profit dans des conditions comme celle-ci. C’est vraiment juste pour rester à flot, en attendant un retour à la normale que l’on souhaite le plus rapidement possible », poursuit-il en rappelant au public bellechassois que la veillée de danse prévue en février sera reportée, tout comme la pièce de théâtre de David Lemelin qui devait être présentée au début du mois de mars.

« Les comédiens n’ont pas pu répéter en raison de la COVID. On a du temps devant nous, mais ça va assurément prendre quelques semaines pour la mise en vente et la mise en marché, le temps de redonner aux gens le goût de revenir nous voir », indique M. Leclerc qui est d’avis que la Maison n’aurait pas été prête pour la relance de ses activités le 7 février, « car ce serait trop tôt. »

Mentionnons que la préparation de la saison 2022-2023 est au ralenti depuis quelques semaines et en parallèle, mais que celle-ci reprendra incessamment. « En temps normal, à ce temps-ci de l’année, on a plusieurs artistes de signés pour l’année suivante et la programmation est presque bouclée. Avec tout ce qui s’est passé depuis semaines, tout est retardé, mais on va reprendre les travaux à cet effet », indique-t-il en ajoutant toutefois que le congé forcé a permis à l’organisme de travailler sur l’éventuel déménagement de la Maison de la culture, dossier qui avance bien de rappeler M. Leclerc.