Roxanne Guillemette: profession youtubeuse

SAINT-DAMIEN. Le web inspire de plus en plus de personnes qui choisissent d’en faire leur gagne-pain. Roxanne Guillemette de Saint-Damien est du groupe, elle se proclame maintenant la Geekette Youtubeuse.

Amateure des nouvelles technologies, elle en est venue à la conclusion qu’elle pouvait s’inspirer su sujet pour gagner sa vie. Son pseudonyme décrit bien ce constat. «On pense souvent au terme «geek» pour qualifier les gens qui s’intéressent à la techno. Je ne ressemble pas à l’image que l’on se fait de ces gens-là et la technologie peut intéresser et toucher tout le monde. Souvent les femmes, nous sommes mises de côté alors ça me permet de montrer que l’on peut tripper sur bien des choses.»

Après des études dans le domaine de la santé, elle a choisi de réorienter sa carrière. «Je ne travaille plus là-dedans, ça ne répondait plus à mes besoins. Les heures supplémentaires et tout ça ont fait que l’intérêt était beaucoup moins là. Ce n’était plus ma préoccupation première et c’est aussi pourquoi j’ai de moins en moins un employeur fixe.»

Roxanne Guillemette pendant l’une de ses capsules

Sa passion est évidente et son désir d’y jumeler les médias lui offre maintenant d’autres possibilités. «J’aime parler de technologie au quotidien, des choses qui peuvent nous simplifier les tâches à faire dans une maison, les points forts, les points faibles. Je donne des conseils sur quoi acheter et ne pas acheter.»

Plus jeune, elle était loin de se douter que l’attrait des nouveautés allait l’inspirer autant. Employée à temps partiel au profit de la Congrégation des sœurs de Notre-Dame du Perpétuel Secours, la jeune femme de 27 ans confie que la chaîne lui procure maintenant son revenu principal, seulement six mois après l’avoir mis sur pied. «La première vidéo que j’ai faite, c’était pour le plaisir et c’est encore pour ça aujourd’hui. C’est une personne qui peut parler d’art, de musique, de cuisine, de décoration, de peinture, ou autres. Ça a démarré fort puisqu’en une seule semaine, j’avais reçu plus de 200 courriels de différents fabricants de produits qui voulaient faire affaire avec moi. Je pense qu’ils ont vu la passion, que je le fais par plaisir. Peut-être le fait que je dise vraiment ce que je pense en a convaincu certains aussi.»

Un passe-temps devenu une passion

Roxanne développe ses nouveaux talents par elle-même. Elle a déjà suffisamment retenu l’attention de quelques entreprises majeures qui déjà, lui envoient leurs produits pour qu’elle livre ses commentaires sur le sujet. «Utiliser des logiciels de montage vidéo, mettre des fonds d’écran, faire du Photoshop, je ne connaissais rien de ça il y a six mois à peine. Je fais une critique sur des objets que des compagnies m’envoient pour en parler. Exemple, Samsung m’a envoyé son dernier S-9 pour que j’en fasse une critique.»

Avec une douzaine de vidéos en ligne à l’heure actuelle, elle souhaite augmenter la cadence, surtout avec l’annonce récente du départ des religieuses de Saint-Damien. «Je me prépare pour en sortir au moins un par semaine, possiblement tous les vendredis d’ici la fin de l’été. Ça prend des centaines et des milliers de vues sur YouTube pour obtenir des montants intéressants. Ce qui est rentable dans mon cas, ce sont les items que les compagnies me donnent et que je peux revendre après les avoir testés. Certains vont aussi nous rémunérer pour en parler évidemment.»

Si elle réalise tous ses tournages de chez elle pour le moment, elle aimerait éventuellement se doter d’un studio à domicile. Améliorer son équipement lui permettrait de sauver du temps dans la production de ses vidéos. «Une capsule peut exiger de quelques heures à une semaine, ça dépend du sujet. Une vidéo peut durer six minutes et m’avoir pris une semaine à faire. Le tournage est une étape, mais il y a aussi l’essai du produit lui-même. Ensuite viennent l’image et le son, pour finir avec le montage. Tant que je ne suis pas satisfaite, la vidéo n’ira pas en ligne.»

Il ne faudrait pas se surprendre, dans un avenir rapproché, de la voir s’inspirer des faits d’armes des entreprises de la région dans ses chroniques. «Ce qui m’allume, c’est la technologie et tout ce qui est avancée technologique dans une usine, tout ce qui peut simplifier la vie des gens ou d’un groupe d’employés. Les ordinateurs, les écrans de télé, même un outil de cuisine va m’intéresser parce que c’est techno. J’aimerais aussi éventuellement faire connaitre des entreprises de la région qui en ont des produits technos, mais personne ne le sait.»

Elle souhaite aussi réussir à obtenir une certaine notoriété sur YouTube et développer une certaine façon de faire qui attirera les gens vers sa chaîne que vous pouvez trouver facilement via les moteurs de recherche habituels ou encore à l’adresse suivante.

https://www.youtube.com/channel/UCEHTasGVNViRUJHxKfWEMvg